Habitat écologique : les maisons autonomes, avenir immobilier

Habitat écologique : les maisons autonomes, avenir immobilier
En Dordogne, à Biras, une famille s’est démarquée par son ingéniosité et ses convictions écologiques. Pauline, Benjamin et Noéha, vivent dans une jolie maison insolite, enterrée, autonome en énergie et bâtie avec des déchets recyclés.

Un concept extra-ordinaire

Le earthship (littéralement « Vaisseau de la Terre », ou géonef), est un concept inventé et développé dans les années 1970 par Michael Reynolds, un architecte américain. Il s’agit d’un habitat durable construit depuis nos déchets, ressource inépuisable, et peut avoir une visée « résidentielle » ou « touristique ».

En dehors des portes et fenêtres, qui peuvent au mieux être récupérées ou fabriquées entièrement, les composants ne sont que des déchets : pneus, canettes, verre, aluminium… tout matériau peut être récupéré pour la construction d’un habitat earthship, qui peut adhérer, en plus, à la quasi-totalité des terrains sus lequel il est bâti.

Le concept est unique, jusque dans la phase du chantier : aucun gros engin de travaux n’est indispensable, peu de main d’œuvre nécessaire.

La maison périgourdine qui sort de terre

« Elle nous protège, elle nous nourrit, elle nous réchauffe, elle nous offre tous nos besoins primaires », se réjouit Pauline, de sa maison en Dordogne. « Il a fallu qu’on récupère 6 000 bouteilles de verre », explique son compagnon, Benjamin. Pour cela, ils ont fait le tour des restaurants, des bars, des boîtes de nuits. Grâce à ce recyclage en verre, ils ont pu construire une serre à l’avant de la maison, leur permettant, en plus d’être esthétique, de capter la chaleur du soleil qui est ensuite retenue dans le mur de pneus. Les « puits canadiens », un système d’aération spécial, permet ensuite de réguler la température de la maison.

Grâce à ses 12 panneaux solaires et un chauffe-eau solaire, cette habitation est totalement autonome en énergie. Le toit pentu peut récupérer jusqu’à 100 mètres carrés d’eau de pluie qui est ensuite filtrée et stockée dans des grandes cuves.

La construction de cette habitation earthship de 150 mètres carrés, hors terrain, aura coûté à cette famille périgourdine, 250 000 euros et 24 jours de chantier avec une centaine de personnes au chantier. Plusieurs mois ont ensuite nécessaires pour finaliser les travaux.

Si la construction d’un earthship peut demander une longue période d’attente pour avoir l’autorisation de la commune où il sera bâti, il permet à ses habitants de ne plus recevoir de facture d’eau ou d’électricité, et leur permettra de vivre en harmonie avec la nature, dans une totale autonomie.