Exploration des défis de la pêche en France en 2023

Exploration des défis de la pêche en France en 2023
Le dernier rapport de l'Ifremer offre un aperçu nuancé de la pêche en France en 2022. Alors que la part des poissons issus de pêcheries durables atteint 56 %, la surpêche persiste à 20 %. Une amélioration légère par rapport à 2021, mais des défis subsistent pour atteindre l'objectif de 100 % de pêche durable.

Bilan 2023 : 56 % de pêche durable

L’année 2023 témoigne d’une évolution mitigée dans le secteur de la pêche en France hexagonale, selon le récent rapport de l’Ifremer. Les chiffres indiquent une légère amélioration, avec 56 % des volumes de poissons débarqués provenant de populations exploitées durablement, légèrement supérieur aux 54 % enregistrés en 2021. Cependant, la menace de la surpêche subsiste, touchant toujours 20 % des volumes de débarquement, tandis que 2 % proviennent de populations considérées comme « effondrées ».

Le rapport détaille la complexité de la situation avec 49 % des populations en bon état, 7 % reconstituables ou en reconstitution, 12 % surpêchées, 8 % surpêchées et dégradées, et 2 % considérées comme « effondrées ». Malgré une augmentation des débarquements en 2022, la répartition des populations reste stable par rapport à 2021.

Situation contrastée selon les façades maritimes

Les façades maritimes offrent des réalités diverses. La mer du nord et l’est de la manche se distinguent, avec plus de 63 % des volumes de poissons débarqués provenant de populations en bon état, grâce à des ressources abondantes de harengs et de coquilles saint-jacques. Cependant, le Golfe de Gascogne enregistre une diminution de la part des volumes de poissons en bon état, chutant à moins de 37 % en 2022.

Dans l’ouest de la manche et en mer celtique, la part des volumes de poissons en bon état augmente lentement, atteignant 50 % en 2022. En Méditerranée, seulement 2,5 % des volumes proviennent de populations en bon état, soulignant l’impératif d’une gestion plus rigoureuse dans cette région.

Ifremer, expertise cruciale mais non décisionnaire

L’Ifremer joue un rôle crucial en tant qu’expert dans la collecte et l’analyse des données halieutiques françaises. Opérant le système d’information halieutique (sih), l’institut contribue aux évaluations et aux avis de gestion. Cependant, il ne participe pas directement aux décisions de quotas, laissant cette responsabilité aux instances européennes. son rôle d’expertise continue de favoriser une meilleure compréhension des dynamiques des populations de poissons.

Perspectives : défis continus et efforts renforcés

Le rapport de l’Ifremer souligne des progrès, mais aussi des défis persistants dans le secteur de la pêche en France. Malgré des améliorations, la menace de la surpêche nécessite des mesures plus strictes pour atteindre les objectifs de durabilité. La situation contrastée selon les façades maritimes souligne l’importance d’une approche ciblée pour assurer la préservation des ressources marines dans chaque région. L’année 2023 offre ainsi l’opportunité de redoubler d’efforts pour une gestion plus durable de la pêche en France.