Orques du Marineland d’Antibes : Une possible délocalisation vers le Japon suscite l’inquiétude

Orques du Marineland d’Antibes : Une possible délocalisation vers le Japon suscite l’inquiétude
La question des orques du parc animalier Marineland à Antibes suscite des inquiétudes croissantes, avec des allégations selon lesquelles le parc se prépare à déplacer ses trois orques vers un zoo au Japon. Bien que la préfecture des Alpes-Maritimes ait officiellement démenti avoir reçu une demande de permis d'exportation, des associations, dont One Voice, s'inquiètent du possible départ des cétacés dès la semaine prochaine. L'association dénonce un projet de vente des orques, évoquant un contournement de la législation française contre la maltraitance animale, qui interdira les spectacles mettant en scène des animaux sauvages à partir de décembre 2026.

Préparatifs en cours et contestations

Les préparatifs présumés du départ des orques ont été entourés de secret, avec des barricades érigées et une grue positionnée au-dessus du parc Marineland. Bien que la direction du parc ait refusé de faire des commentaires, les associations affirment que ces mesures sont des indicateurs de l’éventualité d’un transfert imminent. La période de fermeture du parc, du 7 janvier au 10 février, a également soulevé des questions sur la possibilité d’entraîner les orques pour un voyage prolongé.

One Voice, qui a soulevé la question d’une vente des orques à un zoo japonais depuis cet été, a exprimé son inquiétude quant à la destination possible des orques. Des interrogations sur un « exercice d’évacuation » programmé pour les orques Wikie, Inouk et Keijo dans la nuit du 9 au 10 janvier par l’organisation Sea Shepherd France ont ajouté à la spéculation.

La Loi de 2021 contre la maltraitance animale et les réactions des acteurs concernés

La loi française de 2021 contre la maltraitance animale vise à interdire les spectacles mettant en scène des animaux sauvages à partir de décembre 2026. En envoyant les orques vers un pays moins protecteur, Marineland est accusé de vouloir échapper à cette réglementation. One Voice a qualifié cette démarche de « vaste mascarade » et appelle à ce que les orques soient accueillies dans un sanctuaire marin.

Les réactions des autorités compétentes ont été divergentes. La préfecture des Alpes-Maritimes a déclaré ne pas avoir reçu de demande de permis d’exportation, tandis que le ministère de la Transition écologique a souligné qu’aucun permis n’avait été délivré. One Voice reste dubitative et souligne que la grue et les palissades installées sur place suggèrent une préparation en cours.

Contestations, rumeurs et rapports vétérinaires

Les associations, notamment One Voice, surveillent de près les actions du parc Marineland. Les allégations de vente des orques au Japon sont enracinées dans des spéculations persistantes. Des enquêtes ont été menées après le décès de l’orque Moana à l’automne, et la loi contre la maltraitance animale accentue la pression sur les établissements détenant des animaux sauvages.

Les rapports vétérinaires sur la santé des orques sont au cœur du débat. Alors que le ministère de la Transition écologique prépare son rapport, les associations comme One Voice expriment des doutes quant à la véracité des conclusions des experts gouvernementaux, soulignant le besoin d’analyses complémentaires.

Un nouveau drame animalier en attente de clarifications

L’affaire des orques de Marineland à Antibes suscite un tollé parmi les défenseurs des droits des animaux et soulève des questions sur la réglementation entourant les établissements détenant des animaux sauvages. Les prochaines semaines pourraient apporter des clarifications cruciales sur les intentions du parc Marineland et l’avenir des orques, qui restent au centre d’un drame animalier en suspens.