Transports : Fin des voitures thermiques en 2035

Transports : Fin des voitures thermiques en 2035
Le Parlement européen vient de voter la fin des voitures thermiques en 2035 et ainsi atteindre les objectifs de neutralité carbone fixé à 2050.

Mercredi 9 juin 2022, le Parlement européen a voté la fin des voitures thermiques en 2035. Dès lors, seules les voitures électriques seront vendues en Europe, et ce, malgré une forte opposition de la droite.

Réunis en séance plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont acté le texte initialement proposé par Bruxelles sur la régulation des émissions de CO2 des véhicules à moteurs.

Les voitures représentent au moins 12 % des émissions de gaz à effet de serre dans toute l’Union européenne. Or, ce texte fraîchement adopté vise une réduction de 15 % des émissions automobiles d’ici 2025 et de 55 % en 2030.

Le Parlement a approuvé plusieurs textes dont « le relèvement des objectifs contraignants de capture de CO2 par les puits de carbone naturels (forêts, usage des terres, etc.) ».

Objectif neutralité carbone à gauche

« Nous fixons un cap clair à l’industrie en soutenant la fin des moteurs thermiques en 2035, une victoire importante et cohérente avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050, puisqu’une voiture roule en moyenne 15 ans », a déclaré Pascal Canfin.

Michael Bloss (les Verts), quant à lui, se félicite : « Avec treize ans pour changer l’industrie la plus pourvoyeuse d’emplois en Europe, entrer dans l’ère électrique est une façon de protéger à la fois le climat et les emplois du secteur dans le temps ».

L’ONG Transport & Environment voit cette suppression des moteurs à combustion comme « une opportunité historique de mettre fin à notre dépendance au pétrole ». Et « la production accrue de véhicules électriques aidera à faire baisser les prix », explique Alex Keynes, l’un de ses responsables.

Forte opposition à droite

La droite, de son côté, s’est farouchement opposée au texte.

« Imposer le « zéro émission » reviendrait à condamner tout un pan de l’activité industrielle et pénaliserait fortement les consommateurs », a estimé Agnès Evren (PPE).

Elle a condamné ce texte qui, selon elle, « empêchera de commercialiser des véhicules hybrides performants ou des véhicules utilisant des biocarburants dont la production pourrait s’avérer moins chère que les véhicules électriques ».

Les véhicules de luxe ne devraient pas être concernés par ce texte européen et devraient être équipés d’un moteur thermique jusqu’en 2036.