La start-up Ayro veut imposer les ailes rigides dans le transport maritime

La start-up Ayro veut imposer les ailes rigides dans le transport maritime

Mi-septembre 2021, la start-up industrielle vannetaise Ayro a annoncé une levée de fonds de 10,5 millions d’euros. Cette somme va permettre à Ayro d’industrialiser son procédé Oceanwings, qui consiste à installer sur des bateaux d’immenses ailes rigides fonctionnant comme des voiles, afin de réduire la consommation dans le transport maritime et le yatching.

Décarboner le transport maritime est une des grandes problématiques de la transition énergétique. Avec près d’un milliard de tonnes de CO2 par an, il représente en effet 2,5% des émissions mondiales. Convertir les bateaux de transport à l’électrique n’étant pas possible, la quête d’alternatives est un enjeu crucial.

Aryo veut industrialiser ses ailes rigides pour réduire la consommation des navires de transport maritime

Si l’hydrogène vert semble une option réaliste à moyen terme, d’autres voies sont suivies. Certains plébiscitent ainsi le retour des voiliers en bois. La start-up industrielle Aryo développe quant à elle d’immenses ailes rigides pour propulser, en partie, les bateaux avec le vent.

Fondée en 2018, Aryo est une émanation directe du cabinet d’architecture navale vannetais VPLP. Ce dernier a conçu une aile rigide pour le catamaran BMW Oracle pour la Coupe de l’America en 2010. Aryo entend donc industrialiser cette technologie, baptisée Oceanwings, et l’adapter à des bateaux de transport maritime ou de yatching.

« Les Oceanwings participent à la mise en conformité des acteurs maritimes aux normes et réglementations internationales de l’environnement, notamment les réglementations IMO et contribuent à diminuer jusqu’à 45% les émission de CO2 des navires », détaille Romain Grandsart, un des codirigeants d’Aryo. La start-up a notamment signé un contrat pour équiper le navire roulier Canopée, actuellement en construction et affrété par ArianeGroup.

Une levée de fonds de 10,5 millions d’euros pour installer une usine d’assemblage

Les dirigeants d’Aryo ont annoncé mi-septembre une levée de fonds de 10,5 millions d’euros. Cette somme devrait permettre à la start-up d’industrialiser les Oceanwings, de renforcer ses équipes de ventes et de marketing, et d’installer son usine d’assemblage dans la zone portuaire de Caen-Blainville.

Ce tour de table a réuni trois acteurs majeurs de la financer verte. Le premier est Ocean Zero, une société d’investissement basée à New York. Elle s’est spécialisée dans l’accompagnement des sociétés innovantes engagées dans la décarbonation du transport maritime. Le second est Mer Invest, un fonds créé par le groupe Banque Populaire Grand Ouest. Le troisième est BpiFrance.

« Nous sommes ravis d’avoir pu réunir ce groupe d’investisseurs passionnés par notre travail et avec une grande connaissance de notre secteur d’activité. Nous nous réjouissons de travailler avec eux et de faire en sorte qu’Ayro devienne une référence sur le marché de la propulsion hybride éolienne », se félicite Marc Van Peteghem, co-fondateur et président d’Ayro.