La conversion à des systèmes de refroidissement éco-énergétiques permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre

La conversion à des systèmes de refroidissement éco-énergétiques permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre

Alors que le monde se réchauffe, la conversion à des systèmes de refroidissement des bâtiments économes en énergie est un moyen majeur de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de limiter les changements climatiques, indique un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Un passage à des appareils de climatisation éco-énergétiques pourrait réduire jusqu’à 460 milliards de tonnes d’émissions mondiales de gaz à effet de serre – soit environ huit ans d’émissions sur la base des niveaux de 2018 – au cours des quatre prochaines décennies, selon le rapport.

Le doublement de l’efficacité énergétique des climatiseurs dans le monde pourrait également permettre d’économiser 2 900 milliards de dollars d’ici 2050, simplement en réduisant les coûts de production et de distribution d’électricité, précise le rapport. 

L’AIE a déclaré qu’un milliard de dollars de dépenses supplémentaires au cours des trois prochaines années pourraient augmenter le produit intérieur brut de 3,5%, réduire les émissions mondiales de carbone et créer des millions d’emplois.

Des climatiseurs pensés pour être plus efficaces

Sur la trajectoire de réchauffement actuelle, il est pratiquement certain que 2020 sera parmi les années les plus chaudes de l’histoire enregistrée. 2019 a été la deuxième année la plus chaude de l’histoire, clôturant la décennie la plus chaude jamais enregistrée de l’histoire. Six des années les plus chaudes jamais enregistrées ont également eu lieu au cours de la dernière décennie.

Le nombre d’unités de climatisation dans le monde devrait quadrupler d’ici le milieu du siècle, passant de 3,6 milliards à 14 milliards. En conséquence, la Terre devra utiliser cinq fois plus d’énergie pour le refroidissement de ses bâtiments qu’elle ne le fait aujourd’hui. L’électricité utilisée pour les systèmes de climatisation représenterait à elle seule plus de 80% de la capacité prévisionnelle envisagée par l’AIE pour les énergies renouvelables d’ici 2050.

« Alors que les gouvernements déploient des plans de relance économique massifs pour faire face aux impacts économiques et sociaux de la crise de Covid-19, ils ont une occasion unique d’accélérer les progrès vers une climatisation efficace et respectueuse du climat », a déclaré Fatih Birol, directrice exécutive de l’AIE.

« Des normes d’efficacité plus élevées sont l’un des outils les plus efficaces dont disposent les gouvernements pour atteindre leurs objectifs énergétiques et environnementaux », a alerté Fatih Birol. « En améliorant l’efficacité des climatiseurs, on pourra réduire le besoin de nouvelles centrales électriques, réduire les émissions et faire économiser de l’argent aux consommateurs. »

Vers une meilleure isolation des bâtiments

Un nombre disproportionné de personnes à faible revenu ou appartenant à des minorités ne disposent actuellement pas de climatisation dans leurs maisons, et un grand nombre de personnes à faible revenu qui ont des climatiseurs à la maison ne peuvent se permettre que des systèmes plus énergivores qui sont davantage néfastes pour l’environnement.

Le rapport recommandait également aux pays d’élaborer et de mettre en œuvre des normes d’efficacité et de performance minimales et un étiquetage d’efficacité énergétique pour améliorer les appareils, ainsi que de promouvoir la construction de bâtiments aux dernières normes d’isolations pour diminuer le besoin de climatisation.