Japon : des tortues « en danger » probablement volées d’un zoo d’Okinawa

Japon : des tortues « en danger » probablement volées d’un zoo d’Okinawa
Les autorités japonaises ont annoncé hier l'étrange disparition d'une soixantaine de tortues d'un zoo de l'île d'Okinawa. Contactée par les responsables de l'Okinawa Zoo and Museum, la police japonaise a en effet constaté la disparition de plus de 60 tortues d'une espèce considérée comme "en danger d'extinction". Les premiers éléments feraient pencher la balance du côté de l'acte criminel volontaire.

« Nous les nourrissons deux fois par semaine et un des gardiens a remarqué que leur nombre avait sensiblement diminué », explique aux journalistes de l’AFP Kozue Ohgimi, chef de section dans le zoo et le muséum d’Okinawa.

Les policiers soupçonnent un vol en raison des détériorations trouvées à proximité de l’enclos des tortures disparues. Lors de leur inspection, les autorités japonaises ont en effet constaté que les câbles servant à maintenir le filet de protection de l’enclos ont été retirés à plusieurs endroits.

« Les filets étaient suffisamment relâchés pour qu’un adulte puisse se faufiler à l’intérieur de la zone », précise M. Ohgimi.

La police japonaise et les responsables du zoo craignent que cet acte criminel soit destiné à alimenter le commerce illégal d’animaux. Ces tortues ont en effet pu être volées afin d’être revendues comme animaux de compagnie sur le marché noir.

D’autant plus que ces tortues « se négocient à des prix particulièrement élevés », confirme le chef de section.

Ce ne sont pas moins de 64 tortues qui ont disparu de leur enclos : 15 de ces tortues appartiennent à l’espèce de feuille de Ryukyu, les 49 autres à la famille des Cuora flavomarginata. Ces deux espèces sont inscrites depuis plusieurs années sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Ces deux espèces ont également été classées « trésor national » par l’Agence japonaise des Affaires culturelles. Une distinction qui explique d’autant plus leur commerce prohibé et leur disparition accablante pour le Japon.