Pour Ban Ki-moon, le monde a atteint un « point de non-retour »

Pour Ban Ki-moon, le monde a atteint un « point de non-retour »
L'ancien secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, a estimé mardi que le monde avait atteint un "point de non-retour" en matière de changement climatique. Le diplomate et homme politique sud-coréen a tiré une nouvelle fois la sonnette d'alarme face aux dangers du réchauffement climatique lors d'un discours à La Haye (Pays-Bas) à l'occasion du lancement d'une Commission internationale pour le climat.

Dans un premier temps, cette commission aura pour mission d’examiner quelles mesures peuvent être prises par les États du monde entier, et plus particulièrement les pays pauvres et en voie de développement, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Ces mesures devront permettre aux gouvernements de s’armer plus efficacement contre les effets du changement climatique (sécheresse de longue durée, montée des eaux etc.).

Dans un second temps, les Pays-Bas accueilleront un sommet destiné à faire le point sur les travaux de cette commission internationale pour le climat. Seront notamment conviés à cette rencontre 17 pays parmi lesquels des grandes puissances comme la Chine, l’Inde ou encore l’Allemagne.

Cette commission sera basée à Rotterdam et sera chapeautée par Ban Ki-moon. L’ancien secrétaire général de l’ONU sera accompagné dans cette tâche par Bill Gates, philanthrope américain créateur de Microsoft, et Kristalina Georgieva, qui siège actuellement à la direction générale de la Banque mondiale.

« Nous sommes sur le point de non-retour. Le monde doit prendre le chemin qui pourrait lui assurer un avenir plus résilient au climat », a déclaré Ban Ki-moon dans son discours de lancement officiel de la Commission. « Ou nous pouvons continuer avec le statu quo, mettant en péril la croissance économique mondiale et la stabilité sociale et risquer de ne plus être assurés de nourriture, d’énergie et d’eau dans les décennies à venir », a-t-il également précisé.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a également plaidé pour des transformations « rapides » et « sans précédents » de notre mode de vie si nous voulons limiter la hausse des températures terrestres à 1,5°C d’ici la fin du siècle par rapport aux années 90.

« Pour les Pays-Bas, la recherche de solutions aux problèmes liés à l’eau fait partie de la vie de tous les jours. Mais l’expérience nous a appris qu’il vaut mieux prévenir que guérir », a expliqué Cora van Nieuwenhuizen, ministre néerlandaise des Infrastructures et de la gestion de l’eau.