Michael Bloomberg s’engage à payer la contribution des États-Unis pour l’accord de Paris

Michael Bloomberg s’engage à payer la contribution des États-Unis pour l’accord de Paris
L'accord de Paris pour le climat, signé en décembre 2015 par 195 États sous l'égide de l'ONU, fait de la lutte contre le réchauffement climatique un enjeu international et universel. Malgré cela, le président Donal Trump annonce sa décision de retirer les Etats-Unis de cet accord historique en juin dernier : une décision qui a provoqué la colère des défenseurs de l'environnement et de vives critiques de la part d'une grande partie de la classe politique américaine.

Vigoureux opposants à la politique climatique désastreuse menée par le locataire de la Maison Blanche depuis son investiture, l’État de Californie a par exemple annoncé il y a quelques semaines sa volonté d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de l’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) pour avoir assouplie les normes anti-pollution automobiles.

Plus récemment, c’est l’ancien Maire de New York qui a fait parler de lui. Le milliardaire et philanthrope Michael Bloomberg s’est en effet engagé, le dimanche 22 avril sur une grande chaine de télévision américaine, à faire don de 4,5 millions de dollars à l’ONU afin de remplir les engagements pris par les États-Unis lors de la signature de l’accord de Paris.

« L’Amérique a pris un engagement et en tant qu’américain, si le gouvernement ne le fait pas, nous avons tous une responsabilité. Donc oui, je vais envoyer un chèque pour les fonds que l’Amérique avait promis à l’organisation, comme si elle l’avait reçu de la part du gouvernement fédéral », a expliqué M. Bloomberg aux journalistes de la chaîne CBS.

À la suite de cette annonce choc, le célèbre homme politique à fait suivre au siège de l’ONU une lettre signée par plus de 1.000 acteurs économiques américains (entreprises, autorités locales, organisations non gouvernementales…) qui estiment que le retrait des États-Unis de l’accord de Paris est une « grave erreur ». Ces signataires, parmi lesquels figurent l’État de New York et de Californie ou encore les géants de l’informatique Appel et Google, se disent notamment prêts à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Maire de New York entre 2002 à 2013, M. Bloomberg espère cependant que le président des États-Unis s’engage à nouveau au sein de l’accord de Paris. « Il devrait changer d’avis et dire écoutez, il y a vraiment un problème. L’Amérique fait partie du problème. L’Amérique est une grande partie de la solution et nous devrions intervenir pour aider le monde à stopper une catastrophe potentielle », estime à ce titre le richissime homme d’affaires américain.