Le Race for Water à l’assaut de la pollution des océans par le plastique

Le Race for Water à l’assaut de la pollution des océans par le plastique
Le bateau suisse Race for Water, un catamaran 100% renouvelable et autonome en énergie, s'apprête à s'élancer dans un nouveau périple autour du monde. L'objectif de cette nouvelle expédition est de sensibiliser la communauté internationale au problème de la pollution des océans par le plastique. Et ainsi démontrer que "la solution est à terre". Explications.

C’est le 9 avril prochain que le Race for Water quittera le port de Lorient pour un périple de plus de quatre ans à travers les océans de la planète bleue. Première destination : les Bermudes où aura lieu la 35ème édition de la Coupe de l’América, célèbre course à la voile qui permettra à l’équipage de faire entendre plus facilement son message environnemental.

« C’est un écho médiatique formidable pour notre mission », estime en effet Marco Siméoni président de la fondation. Car après un premier tour du globe en 2015 pour établir un bilan de la pollution des océans par le plastique, le catamaran écologique ambitionne désormais de promouvoir les solutions de valorisation des déchets plastiques à terre.

La fondation Race for Water, en partenariat avec la société française d’ingénierie ETIA, souhaite promouvoir au niveau international une solution innovante pour réduire la pollution par le plastique : des modules amovibles pour récolter et valoriser le plastique qui pollue terre et mer. Ces containers transportables pourront être installés partout et permettront « aux personnes les plus pauvres de ramasser les sacs plastiques contre rémunération comme elles le font pour les canettes et de les transformer pour partie en énergie. Cette rétribution est un enjeu majeur », insiste M. Siméoni.

Il faut dire que la pollution des océans par le plastique est un véritable fléau écologique. « Dans les océans, pour 5 kilos de poissons vous avez un kilo de plastique. Si rien n’est fait, ce sera cinq kilos de plastique pour cinq kilos de poissons en 2050 », explique le président de Race for Water pour rappeler l’urgence à agir. Selon l’ONG Greenpeace, entre 5 et 12 millions de tonnes de plastique seraient chaque année déversées dans les océans.

Le périple du Race for Water se terminera là où il a commencé, à Lorient, en 2021. Entre temps, il aura arpenté les mers du monde : après les Bermudes il passera par le canal de Panama pour rejoindre le Japon pour les Jeux Olympiques de Tokyo (qui débute le 24 juillet 2020). En octobre de la même année, il participera à l’Exposition Universelle de Dubaï avant de mettre les voiles vers la Méditerranée. « Ces trois grands événements nous permettront d’avoir un très grand rayonnement et de pouvoir sensibiliser le plus grand nombre », se félicite Marco Siméoni.

Le Race for Water, anciennement baptisé Planet Solar, permettra également de promouvoir les technologies énergétiques renouvelables. Équipé de plus de 500 mètres carrés de panneaux solaires et d’un système de production d’hydrogène, le catamaran est totalement autonome en énergie et respectueux de l’environnement marin.