Une alternative crédible au tout-voiture
Les BHNS combinent plusieurs avantages : régularité proche de celle du tramway, coûts d’investissement réduits et mise en service plus rapide. À Nantes, Metz, Amiens ou Bayonne, ces lignes ont permis d’attirer de nouveaux usagers vers les transports collectifs. Leur efficacité repose sur des voies dédiées, une priorité aux feux et une billetterie simplifiée.
Du point de vue environnemental, le potentiel est important. De plus en plus de BHNS sont équipés de bus électriques ou à hydrogène, réduisant fortement les émissions locales. À Amiens, la ligne Nemo fonctionne avec 43 bus électriques, évitant chaque année plusieurs milliers de tonnes de CO₂. Ces systèmes permettent d’offrir une alternative concrète à la voiture, notamment dans les agglomérations moyennes où le tramway serait trop coûteux.
Des projets prometteurs mais encore dispersés
Malgré leur potentiel, les BHNS peinent à s’imposer partout. Leur succès dépend de la qualité des aménagements : sans site propre continu, la vitesse commerciale chute, réduisant leur attractivité. Certaines villes, comme Montpellier ou Nancy, ont rencontré des difficultés dans la planification et le financement de leurs projets.
À l’échelle nationale, une trentaine de réseaux BHNS sont aujourd’hui en service, mais leur déploiement reste modeste au regard des besoins de mobilité durable. Les prochains projets, notamment dans le cadre du plan France Mobilités, devront démontrer que le BHNS peut devenir un pilier de la transition écologique, en offrant une alternative fiable et bas carbone à la voiture individuelle.