Prise de conscience environnementale textile : une mesure en marche
Dans un effort pour sensibiliser davantage le public à l’empreinte écologique de nos choix vestimentaires, le ministère de la Transition écologique s’apprête à introduire l’écoscore des vêtements, une notation volontaire mais encadrée qui sera déployée dans les magasins et en ligne à partir de cet automne. Cette initiative vise à combattre la fast-fashion et à encourager une consommation plus durable. Selon le ministère, cette notation prendra en compte divers aspects environnementaux, de l’émission de gaz à effet de serre à la consommation d’eau, en passant par la durabilité du produit et sa facilité d’entretien. En soulignant l’importance de cette mesure, le ministère déclare : « Plus la note est faible, moins le vêtement a d’impact environnemental et donc plus il est vertueux. » Cette démarche a pour ambition d’inciter les consommateurs à reconsidérer leurs habitudes d’achat et à prendre en compte des critères autres que le seul prix.
Vers une consommation plus responsable : un défi pour les marques
Alors que l’écoscore des vêtements se profile à l’horizon, les marques doivent également se préparer à cette transition vers une consommation plus responsable. Un premier outil, nommé Ecobalyse, est actuellement mis à disposition des professionnels pour consultation. Ce simulateur de calcul permettra aux marques d’évaluer l’impact écologique de leurs produits et de s’adapter aux nouvelles exigences du marché. Bien que le déploiement de cette mesure soit initialement volontaire, le ministère n’exclut pas la possibilité de la rendre obligatoire dès 2025. Cette évolution pourrait inciter les marques à repenser leurs pratiques de production et à proposer des alternatives plus durables. « Oui, il pourrait devenir obligatoire dès 2025, » confirme le ministère.
L’urgence d’agir face à une industrie textile polluante
L’arrivée de l’écoscore des vêtements intervient dans un contexte où l’industrie textile est pointée du doigt pour son impact environnemental significatif. En France, les chiffres alarmants révèlent une augmentation constante de la consommation de vêtements, avec 3,3 milliards d’articles mis sur le marché en 2022. Cette surconsommation a un impact direct sur l’environnement, contribuant aux émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Le ministère met en garde : « Si on ne fait rien […] d’ici vingt ans, cela représentera 25 % des émissions. » Face à cette menace imminente, l’écoscore des vêtements représente une étape cruciale vers une prise de conscience collective et une action plus soutenue pour préserver notre planète.