Le changement climatique place Tuvalu sous les feux de la rampe

Le changement climatique place Tuvalu sous les feux de la rampe
L'Australie et Tuvalu, un État insulaire du Pacifique, ont signé le 10 novembre un traité sur la sécurité et le changement climatique destiné à contrer l'influence croissante de la Chine dans le Pacifique et à répondre aux préoccupations de la nation insulaire concernant la montée des eaux induite par le changement climatique. À mi-chemin entre l'Australie et Hawaï, Tuvalu s'étend sur neuf atolls et seulement 26 km² de terre.

Environ la moitié de ses 11 200 habitants vivent sur l’atoll de Funafuti, la capitale. Étendu autour d’un lagon, le plus grand îlot ne mesure que 650 mètres dans sa plus grande largeur. Lors de marées exceptionnellement hautes, environ 40 % de l’île principale est inondée par la mer.

D’ici 2050, on estime que la moitié de la superficie de la capitale, Funafuti, sera quotidiennement inondée par les eaux de marée.

L’économie de Tuvalu dépend presque entièrement des revenus provenant des licences de pêche et des droits relatifs aux licences de domaines Internet.

L' »union Falepili » signée avec l’Australie prévoit 16,9 millions de dollars australiens pour récupérer des terres au fond de la mer et accroitre la superficie de Funafuti d’environ 6 %. Cela permettra de construire de nouvelles maisons.

Tuvalu, qui a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1978, est membre de l’Alliance des petits États insulaires, qui regroupe 42 pays parmi les plus vulnérables aux inondations dues à la montée des eaux.

À seulement 4,5 mètres au-dessus du niveau de la mer à son point le plus élevé, certaines parties du pays risquent de disparaître sous le Pacifique.

Sa position précaire l’a propulsé au cœur de la politique de lutte contre le changement climatique. En 2021, Simon Kofe, alors ministre des Affaires étrangères, s’est adressé à la conférence des Nations unies sur le climat COP26 en s’enfonçant jusqu’aux genoux dans l’eau de mer, sur une partie de l’île qui se trouvait auparavant au-dessus de l’eau.