L’UE interdit les paillettes libres pour lutter contre la pollution plastique

L’UE interdit les paillettes libres pour lutter contre la pollution plastique
À partir du 16 octobre 2023, les paillettes libres sont officiellement bannies dans l'Union européenne. Cette décision, prise par la Commission européenne après six ans de délibérations, vise à réduire la contamination environnementale causée par les microplastiques. Cette première étape s'inscrit dans un plan plus large pour éliminer progressivement les microbilles plastiques des produits de consommation.

Une interdiction majeure pour l’environnement et la santé

La Commission européenne a récemment adopté des règles strictes pour lutter contre la pollution des microplastiques, en particulier les paillettes libres, qui ont été largement utilisées dans des produits de maquillage et d’autres articles de consommation. Dès le 16 octobre, les paillettes libres seront interdites dans l’Union européenne, marquant ainsi une avancée significative dans la protection de l’environnement. Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, souligne que cette mesure « contribue à la transition écologique des industries de l’UE et promeut des produits innovants sans microplastiques », offrant aux citoyens des produits « plus sûrs et plus durables ».

Vers une élimination progressive des microplastiques

L’interdiction des paillettes libres est la première étape d’un plan plus large visant à éliminer progressivement les microplastiques des produits de consommation. Dans un délai de cinq ans, les microbilles plastiques utilisées dans les détergents et les produits d’entretien seront également supprimées. Les cosmétiques et le maquillage devront se conformer à cette interdiction dans les 12 prochaines années. Les granulés de remplissage des terrains de sport artificiels, bien qu’ayant un délai de huit ans pour disparaître, sont également concernés par cette initiative.

L’objectif principal est de réduire le rejet d’une demi-tonne de microplastiques supplémentaires dans l’environnement, s’ajoutant ainsi à ceux résultant de la dégradation des emballages. Les alternatives plus respectueuses de l’environnement, y compris les paillettes biodégradables, commencent à émerger sur le marché, offrant des choix plus durables aux consommateurs.

« Cette interdiction était essentielle pour la santé des habitants de l’UE et pour la sauvegarde de l’environnement, » déclare Thierry Breton. Les microplastiques issus des paillettes et des produits similaires se retrouvent dans les océans, les rivières, les sols, ainsi que dans notre alimentation et notre eau potable. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les microplastiques intentionnellement ajoutés aux produits par les industries.

Des délais de tolérance pour l’industrie

Bien que cette interdiction soit une étape cruciale, la Commission européenne reconnaît les défis auxquels l’industrie est confrontée pour s’adapter. Ainsi, les fabricants de produits cosmétiques « à rincer » auront quatre ans pour trouver des alternatives non polluantes, les fabricants de détergents et produits d’entretien auront cinq ans, tandis que les fabricants de cosmétiques, y compris le maquillage et les vernis à ongles, auront 12 ans pour se conformer. Ces délais visent à donner aux industries le temps nécessaire pour développer des alternatives respectueuses de l’environnement, tout en garantissant la protection de l’écosystème à long terme.

Cette interdiction des paillettes libres témoigne de la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et de l’engagement de l’Union européenne à adopter des mesures concrètes pour lutter contre la pollution plastique, tout en encourageant l’innovation vers des solutions plus durables.