De nombreuses entreprises n’ont pas encore défini de politique de lutte contre la déforestation

De nombreuses entreprises n’ont pas encore défini de politique de lutte contre la déforestation
Près de la moitié des entreprises les plus dépendantes des matières premières responsables de la déforestation, et les sociétés financières qui les soutiennent, n'ont aucune politique pour la contenir, selon un rapport publié le 15 février.

L’analyse par l’organisation à but non lucratif Global Canopy de 350 entreprises les plus exposées à l’huile de palme, au soja, au bœuf, au cuir, au bois et aux pâtes et papiers, et de 150 banques et gestionnaires d’actifs qui leur prêtent ou investissent dans leurs activités, a montré que 201 d’entre elles, ou 40% , n’avait pas une telle politique.

Son rapport annuel « Forest 500 » intervient quelques semaines seulement après qu’un accord mondial a été conclu par les gouvernements pour protéger la biodiversité, et alors que les décideurs politiques de l’Union européenne et de la Grande-Bretagne prévoient des règles plus strictes pour obliger les entreprises à faire plus pour éradiquer la déforestation.

Global Canopy a déclaré que 100 des entreprises avaient un engagement de lutte contre la déforestation en place pour tous les produits auxquels elles étaient exposées, contre 99 l’année dernière, mais seulement la moitié vérifiaient le suivi de leur politique.

Pour Global Canopy une telle politique comprend l’engagement de l’entreprise dans la protection des forêts prioritaires liées aux produits qu’elle utilise ou finance, ou une certification dans un programme sans déforestation.

Alors que le nombre d’entreprises s’engageant à atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici le milieu du siècle avait quintuplé en trois ans pour atteindre 145, le manque d’action contre la déforestation entravait leur capacité à atteindre l’objectif, selon le rapport.

« Il est maintenant universellement admis que mettre fin à la déforestation tropicale est essentiel pour atteindre les objectifs mondiaux vitaux sur le climat et la nature« , a déclaré Niki Mardas, directeur exécutif de Global Canopy.

« Il est remarquable que si un grand nombre d’entreprises de Forest 500 ont des objectifs ambitieux de zéro émission nette, presque toutes risquent de les manquer en raison de leur inaction en matière de déforestation. »