Giec : le deuxième volet détaille les impacts du changement climatique

Giec : le deuxième volet détaille les impacts du changement climatique
Le deuxième volet du sixième rapport du Giec vient d’être publié ce lundi 28 février 2022 et annonce des impacts « irréversibles », dus au réchauffement climatique. Ce rapport scientifique élaboré par l’ONU est toujours très attendu et de plus en plus alarmiste sur la crise climatique que le monde connaît.

Le nouvel opus du sixième rapport du Giec qui vient de paraître ce lundi est encore plus alarmant que le dernier.

Abordant les effets du changement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes, il propose de renforcer les moyens développés pour lutter contre les émissions de CO2.

De 3,3 à 3,6 milliards de personnes déjà « très vulnérables »

Selon ce dernier volet, la moitié de la population mondial est déjà « très vulnérable » face aux impacts de plus en plus violents et croissants du changement climatique.

D’après le « résumé pour les décideurs » négocié par les 196 États membres du Giec lors d’une session de deux semaines en ligne et à huis clos, cela concerne entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes.

Un peu plus loin dans le rapport, les experts de l’ONU soulignent une fois encore la nécessité imminente d’agir et dénoncent l’inaction « criminelle » des dirigeants réduisant de fait les chances d’un « avenir vivable » sur la planète.

Si le monde ne réduit pas drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, il fera face de façon inéluctable, à un déluge d’impacts « parfois irréversibles » dans les décennies à venir.

Le monde entier impacté

« J’ai vu de nombreux rapports scientifiques dans ma vie, mais n’est comparable à celui-ci », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, décrivant « un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques ».

La souffrance humaine à venir touchera d’abords les populations les plus sensibles, et n’épargnera pas les pays les plus riches (qui font déjà les frais de diverses catastrophes naturelles).

Même si nous faisons face à d’autres menaces comme la guerre et les conflits, le monde ne doit pas perdre de vue le besoin d’agir collectivement contre une crise qui menace notre planète et l’avenir de la civilisation humaine », a commenté l’ancien président des Maldives, Mohammed Masheed.

Le rapport prédit aussi la disparition de 3 à 14 % des espèces terrestres même à +1,5°C selon les objectifs des Accords de Paris. A l’horizon 2050, environ un milliard de personnes devront se déplacer vers des zones côtières à risque.

Un troisième volet de ce rapport est attendu début avril 2022 et mettra le doigt sur les solutions permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre.