Énergie verte : des bus qui pourraient rouler grâce à la méthanisation des déchets verts

Énergie verte : des bus qui pourraient rouler grâce à la méthanisation des déchets verts
L’Agence d’urbanisme de la région nantaise, révèle dans une étude que 50 000 tonnes de biodéchets sont produits chaque année dans la métropole. La méthanisation de ces déchets verts pourrait faire rouler une bonne moitié des bus de la ville et de sa métropole.

A partir de janvier 2024, les collectivités seront obligés de proposer aux entreprises et aux particuliers des solutions pour recycler leurs déchets alimentaires, qui étaient pour la plupart d’entre eux et jusqu’alors, enfouis ou incinérés.

La méthanisation comme « voie complémentaire »

A Nantes, une étude publiée ce mercredi 23 février 2022, démontre que pour récupérer et valoriser l’ensemble de ce gisement, il faudrait multiplier les efforts fournis.

« Entre les ménages, qui représentent 57 % des producteurs de déchets (avec 45 kg par an et par habitant), les restaurateurs, les écoles de la métropole, etc. cela représente a minima plus de 50 000 tonnes par an » a précisé le chef de projet énergie climat à l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), Guilhem Andrieu.

Selon cet expert, « le compost de proximité ne suffira donc pas à tout absorber. La méthanisation est une voie complémentaire. On pourrait faire rouler un bus sur deux au gaz vert si tous les biodéchets étaient valorisés en ce sens ! », indique-t-il.

L’exemple du méthaniseur de Machecoul

Si le compostage crée une matière pour l’enrichissement de la terre, la méthanisation, elle, est un procédé de dégradation des déchets organiques permettant de produire du biogaz, puis du biométhane.

Le méthaniseur de Machecoul, reçoit plus de 500 tonnes de fruits dégradés, mais aussi des épluchures et des fleurs, le tout issu du MIN de Nantes (Marché de gros du Grand Ouest), et s’est lancé dans une démarche 100 % recyclage.

Le gaz produit est ainsi injecté dans les réseaux et ne représente que l’équivalent de la consommation de 25 foyers. « Les biodéchets produisent également du CO2, ensuite acheminé et utilisé dans des serres », selon Veolia, chargé du transport.

« 100 % de gaz vert d’ici 2050 »

270 000 tonnes de déchets alimentaires sont traités dans onze sites de méthanisation dans les Pays-de-la-Loire, mais GRDF espère aller beaucoup plus loin et s’est donné pour objectif que le gaz vert représente plus de 27 % de la consommation totale en 2030 (contre 2 % actuellement).

Véronique Bel, la directrice clients territoires GRDF centre-ouest, s’est récemment exprimé : « Nous visons 100 % de gaz vert en 2050 ».