Lhyfe : une filière de l’hydrogène vert

Lhyfe : une filière de l’hydrogène vert
A la Roche-sur-Yon, en Vendée, l’usine Lhyfe produit de l’hydrogène 100 % vert, grâce au vent. Une innovation qui pourrait bien peser lourd pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, si tant est qu’elle puisse être développée à échelle mondiale…

Le tout premier bus à fonctionner seulement grâce à l’énergie produite par le vent, se trouve en Vendée.

L’hydrogène, c’est pas (que) du vent !

La société Lhyfe, créée par Matthieu Guesné, produit de l’hydrogène vert entièrement décarboné, issu du vent capté par les éoliennes flottantes implantées en bord de mer dans la région nantaise. « Nos machines extraient l’hydrogène de l’eau », explique Matthieu Guesné. Après quoi, le gaz est comprimé puis stocké dans des conteneurs, avant d’être acheminé dans des stations.

En Vendée, vous le verrez passer mais vous ne l’entendrez pas : en plus d’être respectueux de l’environnement, l’autobus qui n’utilise que cette énergie 100% verte, est silencieux.

Un coup de pouce pour la révolution écologique

Bien qu’il coûte pour le moment deux fois plus cher qu’un modèle avec moteur thermique diesel polluant, ce véhicule-çi représente l’avenir écologique pour lutter contre le réchauffement climatique.

Et ça, les élus en ont bien conscience : « Cette unité de production est duplicable sur tout le territoire français et bien au-delà », s’enthousiasme Alain Leboeuf, président du conseil département, désireux d’investir pour l’avenir. Pour l’instant, cet hydrogène est en partie exporté vers les Pays-Bas et devrait s’étendre encore.

Des investissements nécessaires

L’entreprise Lhyfe a récemment bénéficié d’un investissement supplémentaire d’1,9 milliards d’euros, qui s’ajoutent aux 7 milliards déjà prévus dans le plan de relance France 2030, pour encourager cette filière de l’hydrogène.

« Ces investissements ont deux objectifs premiers : la décarbonisation de l’industrie française et celle de la mobilité lourde », explique le président du groupe. « La France veut devenir la championne de l’exportation d’hydrogène » a déclaré Matthieu Guesné, mobilisé pour la planète.

« Nous devons nous battre pour l’environnement et nos générations futures, il nous faut une économie de guerre. Il faut y aller, tant sur le plan solaire que sur l’hydrogène ainsi que sur toutes les autres énergies vertes », s’est-il encore exprimé.

L’usine se penche actuellement sur un autre projet à grande échelle qui consisterait à produire de l’énergie en mer. Et pourquoi pas, sur le plus long terme, remplacer les plateformes pétrolières.