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Le Liban espère toujours atteindre les 30% de renouvelables d’ici 2030

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A cinq semaines de la COP26, alors que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante, le Liban vient d’annoncer qu’il maintenait, malgré la crise qu’il traverse, son objectif d’atteindre 30% d’énergies renouvelables dans son mix électrique en 2030. Il reste à déterminer si cette ambition est réaliste pour un pays qui peine à assurer la fourniture d’électricité à sa population.

La COP26, cruciale pour le respect des objectifs fixés par l’Accord de Paris, se tient dans cinq semaines à Glasgow. Les rapports alarmants, dont le dernier du Giec, s’accumulent, pointant tous la nécessité d’agir vite. Les manifestants climatiques, notamment des plus jeunes, sont de retour dans les rues. Avec un objectif unique : engager les politiques à agir davantage et plus rapidement.

Le Liban veut 30% de renouvelables dans son mix électrique en 2030

C’est dans ce contexte que le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban, Walid Fayad, a pris la parole. Il a notamment annoncé que le Liban maintenait son objectif de 30% de renouvelables dans le mix électrique en 2030. Sa déclaration, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, a été rendue publique par son ministère.

Walid Fayad veut pour cela que le Liban déploie 4 GWc de photovoltaïque et d’éolien d’ici 2030. Il en appelle donc à un vaste partenariat public-privé, et à l’aide de l’étranger. L’Agence internationale de l’énergie renouvelable (Irena) a coordonné ce plan, réaliste si l’on prend en compte le potentiel considérable du pays du Cèdre en terme de renouvelables.

Quelques heures d’électricité par jour

Mais cette ambition semble beaucoup plus problématique si l’on prend en compte le contexte. Le Liban traverse en effet une crise économique de grande ampleur. L’organisme public, Électricité du Liban (EDL), ne fournit que quelques heures d’électricité par jour. Le risque d’un black-out total plane toujours sur le pays.

Au-delà, le pays a souvent annoncé sa volonté d’investir dans les renouvelables. Mais sans effet pour l’heure dans la réalité. La journaliste Zeina Antonios, correspondante pour France 24 à Beyrouth, juge ainsi ce projet « ambitieux et intéressant, mais difficile à mettre en place, dans un pays avec une corruption endémique ».

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