La montagne de masques, un nouveau défi pour les entreprises de recyclage

La montagne de masques, un nouveau défi pour les entreprises de recyclage

La quantité de masques utilisée pendant la pandémie de Covid-19 représente un défi de taille pour les acteurs du recyclage, si bien qu’on les retrouve aujourd’hui dans des objets ou matériaux auxquels on aurait eu du mal à l’imaginer.

Utilisés pour freiner la propagation du Covid-19, les masques exacerbent une autre pandémie : la pollution plastique. Environ 129 milliards de masques jetables sont utilisés chaque mois dans le monde, selon l’American Chemical Society.

Fabriqués en matière plastique polypropylène, élastique et métal, les masques usagés sont jetés dans les poubelles, destination la décharge ou l’incinérateur.

Mais les chercheurs et les entreprises spécialisées cherchent des moyens de trouver une nouvelle vie aux masques, bien que ce ne soit pas une entreprise très rentable pour le moment.

Un processus minutieux

En France, Tri-o et Greenwishes, une entreprise de recyclage, récupère les masques jetés dans des poubelles spéciales auprès d’une trentaine de clients, dont les hôpitaux parisiens, la chaîne de télévision TF1 et le géant des matériaux de construction Saint-Gobain.

« Nous avons eu beaucoup de demandes de nos clients » pour proposer des services de recyclage de masques, a déclaré le président de l’entreprise, Matthieu de Chanaleilles.

Dans son usine de recyclage, le personnel trie les mouchoirs en papier, les gants et les gobelets jetés accidentellement dans les poubelles à masques. La zone de tri est stérilisée avec des lampes ultraviolettes. Les masques sont maintenus en quarantaine pendant une semaine avant d’être manipulés.

Deux entreprises basées dans le nord de la France déchiquètent ensuite les masques, les désinfectent et en extraient le polypropylène, qui se transforme en galets qui servent à fabriquer des tapis de sol ou d’autres pièces en plastique dans une voiture.

Quelque 40 000 tonnes de masques ont été jetées en France l’année dernière, sans option de recyclage, selon un rapport parlementaire datant de janvier.