Des ONG se battent pour mettre fin aux publicités en faveur des énergies fossiles

Des ONG se battent pour mettre fin aux publicités en faveur des énergies fossiles

Trois ONG se sont alliées pour combattre les actions publicitaires promouvant les énergies fossiles. Leurs premières cibles : l’automobile et le voyage aérien. 

Depuis le confinement, les panneaux publicitaires se sont encore peu renouvelés, et trois ONG estiment qu’il serait favorable au climat de ne plus promouvoir sur le sol français les publicités en faveur des énergies fossiles ou des sociétés qui les exploitent.   

La Convention Citoyenne pour le Climat, qui regroupe 150 personnes tirées au sort pour faire des propositions en faveur du climat a notamment demandé la suppression, à l’horizon 2023, de la publicité sur les produits hautement carbonés. Cette mesure devrait permettre de freiner leur consommation. 

Le transport particulièrement visé

Greenpeace France, le Réseau Action Climat et l’association Résistance à l’Agression Publicitaire se sont emparés de cette proposition pour co-publier un nouveau rapport sur ce sujet. 

Les trois signataires entendent ainsi « interdire toute publicité faisant la promotion des énergies fossiles ou des entreprises qui les exploitent, les produisent ou les distribuent ».  

Parmi les secteurs visés par cette action, on retrouve les secteurs les plus polluants, à savoir l’automobile, l’aviation, le transport maritime et les énergies fossiles. 

Faire écho à la loi Evin

Greenpeace France, le Réseau Action Climat et l’association Résistance à l’Agression Publicitaire espère que le gouvernement s’empare du sujet pour tenter de copier la loi historique, la loi Évin, qui encadre près de 30 ans les publicités sur le tabac et l’alcool.  

Les résultats liés à cette loi adoptée en 1991 ont été jugés particulièrement efficace pour faire baisser la consommation de tabac et d’alcool sur le territoire stipule le rapport. De plus, la perception des individus envers ces produits a été également impactée, leur image a été ternie.

Ce n’est pas la première fois que les publicités pour les automobiles sont visées. En 2019, les députés Delphine Batho et Matthieu Orphelin avaient déposé un amendement concernant la loi d’orientation des mobilités. Ils proposaient la fin des publicités pour les véhicules automobiles les plus polluants.