Les transports publics sont désormais gratuits au Luxembourg

Les transports publics sont désormais gratuits au Luxembourg

Depuis le 1er mars 2020, n’importe qui au sein du pays peut simplement « sauter dans le train » ou le bus.

Depuis le 1er mars, il n’est plus nécessaire de s’acquitter d’un titre de transport à bord d’un train, d’un tramway ou d’un bus au Luxembourg. Le pays est parmi les premiers à ouvrir la voie au transport public entièrement gratuit.

Cette décision vise à réduire les inégalités – même si ce petit pays est connu pour sa richesse, la pauvreté augmente. « L’objectif est de combler le fossé qui se creuse entre riches et pauvres », a déclaré le ministre de la Mobilité et des Travaux publics du pays, François Bausch, peu de temps après l’annonce du plan. « Pour les personnes à bas salaires, les frais de transport sont importants. Il est donc plus facile de le rendre gratuit pour tout le monde. »

Financement des travaux d’infrastructure

Les tarifs étaient déjà relativement peu coûteux : un seul billet entre deux points du pays coûtait 2 euros. De nombreuses personnes bénéficiaient déjà des tarifs gratuits – les jeunes de moins de 20 ans, les étudiants de moins de 30 ans et ceux qui perçoivent un « revenu d’inclusion sociale », une prestation mensuelle de base pour les ménages les plus modestes. 

Pour cette raison, certains critiques ont fait valoir que le changement n’aurait pas d’impact significatif ; précisant également que des chercheurs de l’Université du Luxembourg avaient déclaré que la hausse des coûts du logement était un problème beaucoup plus grave et ont exprimé leur inquiétude sur le fait que du fait de la gratuité des transports, l’infrastructure de transport en commun déjà obsolète, continuerait de décliner.

Pourtant, l’agence qui opère le transport en commun affirme que les ventes de tickets ne couvraient que 10 % de ses coûts d’exploitation, et le gouvernement prévoit déjà de moderniser son réseau ferroviaire et d’améliorer les connexions transfrontalières et entre les trains, les tramways et les bus. 

Report des automobilistes sur les transports en commun

D’ici 2025, le gouvernement espère voir se déplacer 20 % de plus de personnes dans les transports en commun. Il espère également attirer les gens hors de leurs voitures – le pays a le taux de possession de voitures le plus élevé de l’UE. 60% des travailleurs se rendent au travail en voiture, contre moins de 20 % en transports en commun. 

Il reste à voir dans quelle mesure les tarifs gratuits peuvent changer cette équation, même si l’exemple de la ville de Dunkerque, laisse espérer un retour positif. La municipalité qui a rendu ses propres bus gratuits, a obtenu une fréquentation supérieure de 60% en semaine.