La France interdit le colorant alimentaire E171 à partir de 2020

La France interdit le colorant alimentaire E171 à partir de 2020
Le gouvernement Philippe a décidé, après de nombreux débats à ce sujet, d'interdire dès janvier 2020 le dioxyde de titane dans la composition des denrées alimentaires. Cette annonce a été prise deux jours après qu'un rapport de l'agence sanitaire Anses ait jugé impossible de lever toutes les incertitudes quant à la dangerosité de cet additif utilisé comme colorant.

Selon un communiqué officiel de l’Élysée, le ministre de la Transition écologique François de Rugy et son homologue à l’Économie ont en effet décidé de proscrire « par précaution » la vente des denrées alimentaires contenant cet additif controversé.

« Un arrêté suspendant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant l’additif E171 à partir du 1er janvier 2020 a été signé et sera publié dans les meilleurs délais », a précisé le gouvernement à ce sujet.

Il faut savoir que les effets du dioxyde de titane sur l’organisme humain inquiètent depuis plusieurs années les associations de défense des consommateurs et de l’environnement. Dans son avis rendu public plus tôt ce mois-ci, l’Anses a analysé 25 nouvelles études consacrées à la toxicité de cette substance lorsqu’elle est administrée par voie orale.

Étant donné « le manque de données scientifiques, [l’agence] ne dispose pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171″. Rajoutant à sa dangerosité supposée, il faut savoir que l’additif E171 contient des nanoparticules d’une taille inférieure à 100 nanomètre, ce qui facilite grandement son absorption par l’organisme humain.

En 2017, une étude scientifique menée par les chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) avait permis de démontrait que l’exposition au dioxyde de titane favorisait le développement de lésions précancéreuses chez le rat. Ces résultats n’ont cependant pas permis de conclure des mêmes effets sur l’homme.

Mais face aux critiques citoyennes, et en l’absence de certitudes scientifiques, certaines marques (Carambar, William Saurin) et enseignes de la grande distribution (Carrefour, Super U, Leclerc, Picard) ont décidé d’ôter le dioxyde de titane de leurs recettes ou de leurs rayons.

La décision du gouvernement français sera communiquée à la Commission Européenne et à l’ensemble des États membres car le dioxyde de titane bénéficie d’une autorisation de vente valable sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne.