« Au cours du vol réalisé cet après-midi au-dessus de la zone de naufrage du Grande America par l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, une nappe d’hydrocarbures a été localisée », a fait savoir la préfecture dans un communiqué. Des informations confirmées sur place par le Bâtiment de soutien et d’assistance affrété « VNSapeur ».
La nappe, qui mesurerait plusieurs kilomètres de long et un kilomètre de large, est actuellement à la dérive à plus de 200 kilomètres de nos côtes. En raison de vents forts et des vagues de quatre à six mètres, elle pourrait atteindre l’espace maritime et le territoire côtier français d’ici la fin de cette semaine.
« Selon nos prévisions, des fragments pourraient atteindre certaines zones des côtes de Nouvelle-Aquitaine d’ici dimanche ou lundi, du fait d’une météo particulièrement défavorable, qui risque par ailleurs de rendre plus délicates les opérations de dépollution en mer », a fait savoir le ministre de l’Ecologie, François de Rugy.
Le préfet maritime de l’Atlantique, le vice-amiral d’escadre Jean-Louis Lozier, a demandé l’appareillage à Brest du BSAA Argonaute, un navire de lutte contre la pollution. Le soutien des moyens de lutte antipollution maritime de l’Agence européenne pour la sécurité maritime a également été sollicité.
Selon les informations fournies par les autorités gouvernementales, la France compterait déployer quatre navires dédiés aux opérations de lutte contre la pollution. Un plan de dépollution sur terre serait actuellement en cours de préparation.
Touché par un incendie dont les causes sont pour l’instant inconnues, le Grand America a sombré mardi 12 mars dans l’après-midi alors qu’il revenait d’Hambourg (en Allemagne) et se rendait à Casablanca (Maroc). Les 27 occupants du navire ont tous été secourus et récupérés sains et saufs.
