Naissance d’un petit orang-outan au Jardin des Plantes de Paris

Naissance d’un petit orang-outan au Jardin des Plantes de Paris
La famille d'orangs-outans qui vit à la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris vient de s'agrandir. Le cœur historique du Muséum national d'Histoire naturelle a accueilli il y a maintenant plus de 10 jours une femelle baptisée Java. La nouvelle a de quoi réjouir : la dernière naissance d'un orang-outan à la ménagerie remonte à 2005.

La petite Java est un orang-outan de Bornéo, une espèce endémique de l’Asie du Sud-Est malheureusement menacé par la perte de son habitat naturel. Les orangs-outans ont été placés sur la liste rouge par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en tant qu’espèce en danger critique d’extinction.

Java a pour mère une femelle baptisée Théodora. Cette dernière est considérée par l’équipe soignante comme étant « calme et posée ». Elle est née à Jersey et arrive à la ménagerie en 2007 avec sa fille Tamu. Le père de Java est un jeune mâle baptisé Banggi, né en Espagne en 2006 et arrivé à la ménagerie à l’âge de 10 ans.

Selon les dires de l’équipe de la ménagerie, Java est issue d’une véritable « histoire d’amour » qui a débuté en 2016 avec l’arrivée de Banggi. « L’attirance de Banggi envers Théodora a été immédiate », assure l’équipe soignante qui les considère comme un « couple fusionnel ». Banggi est cependant séparé de sa fille et de Théodora car, dans la nature, « les mâles n’élèvent pas leur progéniture ».

Java est le cinquième orang-outan à rejoindre la famille de la ménagerie. La doyenne du groupe est la célèbre Nénette, arrivée à Paris en 1972. Née sur l’île de Bornéo, elle avoisine les 50 ans : il s’agit d’un des plus vieux orangs-outans connus au monde. Elle est également un des derniers individus de son espèce vivant dans un zoo à être née dans la nature.

On estime que les populations d’orangs-outans ont perdu près de 80% de leur territoire au cours de ces 20 dernières années. Sur l’île de Bornéo, il ne resterait qu’entre 50.000 et 60.000 individus de cette espèce. Aujourd’hui, ce sont donc des programmes d’élevage et d’échanges entre les parcs zoologiques qui permettent d’assurer la reproduction de ces anthropoïdes.

Le Muséum national d’Histoire naturelle compte depuis plusieurs années agrandir l’enclos des orangs-outans de la ménagerie, et notamment construire une grande volière extérieure. Ce projet est estimé à 3 millions d’euros. Pour rassembler les fonds nécessaires, une campagne de financement participatif a été lancée le 11 octobre sur Ulule (Ulule.com/parrainez-un-orang).