Une stratégie fondée sur la sobriété et les renouvelables
La nouvelle SNBC fixe un cap clair : réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990. Pour y parvenir, la France mise sur trois leviers principaux : une meilleure efficacité énergétique, le développement massif des énergies renouvelables et une électrification accrue des usages.
L’accent est mis sur la rénovation énergétique des bâtiments, avec des objectifs renforcés pour le secteur tertiaire et résidentiel. Côté production, l’éolien et le solaire doivent doubler de capacité d’ici 2035, tandis que l’hydrogène bas carbone devient un pilier pour l’industrie et les mobilités lourdes. La mobilité durable reste un axe prioritaire avec la montée en puissance des véhicules électriques et le soutien au ferroviaire.
Des défis sociaux et territoriaux à relever
Si la stratégie nationale se veut ambitieuse, sa réussite dépendra de son appropriation par les territoires et les citoyens. Les collectivités locales sont appelées à développer des « plans climat-air-énergie territoriaux » plus contraignants, afin de décliner les objectifs nationaux au plus près des réalités locales.
Mais les tensions sociales demeurent fortes : la hausse du coût de l’énergie et les investissements nécessaires suscitent des inquiétudes, notamment parmi les ménages modestes. La question de la justice climatique est donc centrale pour éviter que la transition ne creuse les inégalités. La réussite de la SNBC passera par une gouvernance plus inclusive, des financements renforcés et une meilleure articulation entre politiques nationales et initiatives locales.