Pollution : Du plastique en Antarctique…jusque dans les zones les plus reculées

Pollution : Du plastique en Antarctique…jusque dans les zones les plus reculées
Pour la première fois, des polluants plastique ont été relevés par des chercheurs néo-zélandais dans la neige fraîchement tombée en Antarctique.

La pollution humaine n’a décidément plus aucune limite.

Mercredi 8 juin 2022, le média britannique The Guardian a rapporté la récente découverte de particules de plastique dans la neige fraîchement tombée en Antarctique. Selon le média britannique, ces plastiques avaient déjà été détectés dans la glace et les eaux de surface en Antarctique, mais jamais encore dans la neige fraîchement tombée.

Des chercheurs de l’Université de Canterbury située en Nouvelle-Zélande, dont Alex Aves, ont en effet trouvés des microplastiques dans les 19 échantillons prélevés sur les 19 sites différents de la plate-forme de glace de Ross en Antarctique, y compris dans les zones les plus reculées.

Treize types de plastique ont été identifiés, dont le PET (polyéthylène téréphtalane) utilisé le plus souvent pour la production de bouteilles et de vêtements.

L’étude, publiée dans la revue The Cryosphere, a trouvé « une moyenne de 29 particules par litre de neige fondue, pus élevée que les concentrations marines précédemment signalées dans la mer de Ross environnante et dans la banquise antarctique ».

Quelles causes ?

La présence de ces polluants en Antarctique serait liée à la présence humaine sur le continent, mais aussi au transport dans l’air de ces particules venant des quatre coins du monde.

La professeure agrégée Laura Revell, superviseure de l’étude, a déclaré dans un communiqué, avoir été, lors des premières recherches, « optimiste » quant à ne pas trouver de microplastiques « dans un endroit aussi vierge et éloigné ». « A l’époque, les scientifiques ne connaissaient pas l’ampleur du problème, mais aujourd’hui, avec le recul, je ne suis pas du tout surprise », confie-t-elle encore.

« D’après les études publiées ces dernières années, nous avons appris que partout où nous recherchons des microplastiques en suspension dans l’air, nous les trouvons ».

Les scientifiques ont pu prouver que ces microplastiques contribuent au réchauffement climatique en piégeant les radiations émises par la Terre : « La présence de ces particules en Antarctique menace directement la santé des écosystèmes uniques du continent austral et risque d’accélérer la fonte des glaces et de la neige », expliquent nos confrères de Futura-Sciences.

Bien qu’ils soient plus petits qu’un grain de riz, ces polluants sont nocifs pour l’environnement et entravent les fonctions biologiques et reproductives des écosystèmes.

« C’est incroyablement triste, mais la découverte de microplastiques dans la neige fraîche de l’Antarctique met en évidence l’étendue de la pollution plastique dans les régions les plus reculées du monde », déplore Alex Aves.