Une technologie qui améliore la qualité du tri et la sécurité des équipes
Les robots de tri analysent les déchets grâce à des caméras haute résolution et à des systèmes de reconnaissance capables d’identifier le bois, le plastique, le métal ou les agrégats. Ils effectuent des gestes précis et répétitifs que les opérateurs humains réalisent souvent dans des conditions difficiles. Leur utilisation permet d’augmenter la part de matériaux valorisés et de réduire les erreurs d’orientation. Les opérateurs se concentrent ainsi sur les tâches de pilotage, de contrôle qualité ou de maintenance, dans un environnement plus sûr et moins contraignant.
Cette capacité d’automatisation répond à la montée en puissance des déchets de chantier générés par la rénovation, la construction neuve et la déconstruction. Les nouvelles obligations de la filière REP PMCB renforcent la nécessité de trier efficacement pour atteindre les objectifs de valorisation. Les robots contribuent à épauler les équipes face à des volumes importants et à garantir des performances constantes tout au long de la journée.
Une adoption encore progressive freinée par les coûts et l’organisation des flux
L’intégration des robots de tri nécessite des investissements importants, notamment pour adapter les lignes de traitement et sécuriser les flux. Toutes les plateformes ne disposent pas de l’espace ou des ressources nécessaires pour accueillir ces équipements. Les chantiers eux-mêmes doivent être réorganisés pour permettre une pré-séparation plus efficace et faciliter le travail des robots en aval. Les entreprises du BTP doivent aussi former leurs équipes à ces nouvelles technologies, ce qui suppose une transformation des pratiques.
Malgré ces contraintes, les premiers retours montrent des gains significatifs en matière de recyclage et de productivité. Les robots de tri facilitent la séparation de matériaux auparavant mal valorisés et améliorent la traçabilité des flux. Leur déploiement accompagne une évolution structurelle de la filière vers une économie plus circulaire. Cette dynamique pourrait s’accélérer dans les années à venir grâce à la baisse progressive des coûts et à la demande croissante de matériaux recyclés.
