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Tri des déchets : avec 76 kg par habitant, la Sarthe fait mieux que la moyenne nationale

Initiatives zéro déchet dans une ville, illustrant la gestion des déchets et le recyclage pour une gestion plus durable.

Les villes européennes adoptent des stratégies zéro déchet pour réduire leur production de déchets et limiter leur impact écologique.

Les Sarthois confirment une nouvelle fois leur bonne réputation en matière de tri sélectif. Selon les derniers chiffres publiés par Citeo, chaque habitant du département a trié en moyenne 76 kg de déchets sur l’année écoulée. Un résultat supérieur à la moyenne française, même si la région Pays de la Loire conserve une longueur d’avance.

Des performances supérieures au niveau national

D’après Citeo, organisme chargé d’accompagner entreprises et collectivités dans la réduction de l’impact des emballages, la moyenne nationale se situe à 72 kg de déchets triés par personne. Avec leurs 76 kg, les Sarthois dépassent donc cette référence de 5,5 %. Mais dans la région, la comparaison est moins flatteuse : le tri atteint en moyenne 91,9 kg par habitant. « Cela signifie que la Sarthe reste 21 % en dessous de la performance régionale », rappelle Frédéric Quintart, directeur régional de Citeo.

La tarification incitative, un levier pour aller plus loin

Pour améliorer ces résultats, plusieurs outils existent, à commencer par la tarification incitative. Environ 31 % de la population sarthoise est déjà concernée par ce dispositif, qui repose sur un principe simple : moins on produit de déchets, moins on paie. « Comme pour l’électricité, il y a une part fixe, correspondant à un abonnement et à un nombre de levées. Au-delà, les usagers sont facturés », explique Frédéric Quintart. Une manière, selon lui, de responsabiliser davantage les foyers.

Moins de papier, légèrement moins de verre

Les analyses de Citeo révèlent aussi une évolution notable dans le contenu des poubelles. Entre 2023 et 2024, la part du papier a chuté de 20 % en Sarthe. Un phénomène directement lié à la généralisation des autocollants « Stop pub » qui réduisent considérablement la distribution de prospectus.

Le verre recule également, mais plus légèrement : –3 %. « Les dispositifs de collecte fonctionnent bien. Il faut cependant continuer à sensibiliser et vérifier ponctuellement l’implantation de bornes d’apport volontaire », indique le responsable régional.

Un quart des déchets reste mal trié

Malgré ces progrès, un défi majeur persiste : près de 25 % du contenu des bacs d’ordures ménagères pourrait en réalité être recyclé. Frédéric Quintart rappelle quelques règles essentielles pour améliorer la situation : « Tous les papiers, tous les emballages — briques alimentaires, boîtes de conserve, canettes — doivent aller dans le bac de tri. Il n’est pas nécessaire de les laver, sauf s’ils sont encore pleins. »

Autre recommandation importante : séparer les emballages avant de les jeter. Les centres de tri disposent de machines performantes pour classer les matériaux, mais celles-ci ne peuvent pas désimbriquer les éléments entremêlés. Par ailleurs, un rappel de sécurité s’impose : ne jamais déposer de seringues, d’objets tranchants ou de batteries dans les sacs d’ordures classiques. Ces déchets dangereux représentent un risque réel pour les agents et peuvent provoquer des incendies dans les sites de traitement.

Pas de tri parfait, mais une dynamique encourageante

Si la Sarthe ne rivalise pas encore avec les meilleurs élèves de la région, elle se distingue à l’échelle nationale et montre une amélioration constante de ses pratiques. Pour Citeo, l’enjeu des prochaines années sera de consolider cet effort, de poursuivre la pédagogie et d’accompagner les collectivités dans les dispositifs incitatifs.

Le tri reste un geste quotidien, mais aussi un mouvement collectif — et les Sarthois semblent décidés à continuer dans la bonne direction.

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