Mix transports un levier essentiel pour réduire les émissions de GES

Mix transports un levier essentiel pour réduire les émissions de GES
La décarbonation des transports est l’un des principaux défis climatiques en France. Le secteur représente près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre du pays, dominé par la voiture individuelle et le transport routier de marchandises. Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la diversification des modes de déplacement apparaît incontournable.

Un secteur encore trop dépendant de la route

Malgré les progrès des véhicules électriques, la route reste hégémonique. En 2024, plus de 80 % des déplacements quotidiens des Français étaient effectués en voiture. Cette dépendance pèse lourdement sur les émissions, surtout dans les zones périurbaines et rurales où les alternatives sont rares.

Le fret routier représente également un problème majeur. Les camions assurent 89 % du transport de marchandises en France, loin devant le rail et le fluvial. Chaque année, ce mode contribue à plusieurs dizaines de millions de tonnes de CO₂. Réduire cette part nécessite des investissements massifs dans les infrastructures ferroviaires et fluviales, mais aussi dans les plateformes logistiques multimodales.

Vers un changement de comportements et de politiques publiques

La transition passe par une combinaison de leviers : développement des transports collectifs, généralisation du covoiturage, essor des mobilités douces et tarification incitative. Les villes qui investissent dans le vélo et les bus électriques constatent déjà une baisse mesurable des émissions locales. À l’échelle nationale, le report modal vers le rail à grande vitesse a permis de réduire fortement les émissions des trajets courts et moyens, mais la voiture reste encore trop utilisée.

Changer les habitudes implique aussi de repenser l’aménagement du territoire. La promotion de la « ville du quart d’heure » ou des territoires de la demi-heure vise à réduire la dépendance à la voiture en rapprochant emploi, logement et services. Sans cette évolution structurelle, la décarbonation des transports restera limitée. La réussite dépendra donc d’une stratégie combinant innovation technologique, investissements publics et acceptabilité sociale.