En Île-de-France, les projets de lignes de bus en site propre T Zen 2 et T Zen 3 incarnent la volonté de développer des alternatives durables à la voiture individuelle. Ces nouveaux services, inspirés des bus à haut niveau de service, visent à relier efficacement des zones denses et en pleine transformation urbaine, tout en réduisant les émissions liées aux déplacements quotidiens.
Des infrastructures adaptées aux besoins des territoires
Le T Zen 2 doit relier Sénart à Melun sur près de 20 kilomètres, avec une mise en service prévue en 2027. Le T Zen 3, quant à lui, connectera Paris à Livry-Gargan en 2028, en desservant une partie de la Seine-Saint-Denis. Ces lignes offriront des bus articulés circulant sur des voies réservées, avec une fréquence élevée et des stations modernisées.
En termes environnementaux, les projets reposent sur des bus électriques de grande capacité, permettant de limiter les émissions locales et d’offrir une alternative crédible à la voiture. Le choix d’un site propre garantit une vitesse commerciale élevée, condition essentielle pour séduire les usagers et réduire l’usage de l’automobile dans des zones soumises à une forte congestion routière.
Un levier pour la transition écologique en grande couronne
Au-delà de l’aspect technique, ces projets participent à une stratégie plus large : améliorer l’accessibilité des zones périurbaines sans accroître la dépendance à la voiture. La grande couronne francilienne, longtemps délaissée en matière de transports collectifs, bénéficie ici d’infrastructures modernes et sobres en énergie.
Cependant, le calendrier suscite des inquiétudes. Les retards fréquents dans les grands projets franciliens interrogent sur la capacité à tenir les échéances annoncées. Le succès du T Zen 2 et du T Zen 3 dépendra de leur articulation avec le Grand Paris Express et les autres réseaux existants, afin de proposer une véritable alternative systémique et écologique aux déplacements motorisés.