Les villes européennes sont confrontées à une double urgence : réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de vie de leurs habitants. Pour y répondre, l’Union européenne multiplie les initiatives. Parmi elles, le programme EU-Propel, lancé en 2025 par EIT Urban Mobility et l’AIT (Institut autrichien de technologie), vise à accélérer l’innovation en matière de transport durable. La France figure parmi les pays bénéficiaires, avec plusieurs startups et collectivités déjà impliquées.
Un soutien ciblé aux startups et aux collectivités
EU-Propel fonctionne comme un accélérateur dédié aux solutions de mobilité urbaine. Le programme sélectionne des startups européennes, leur offre un financement d’amorçage, un accompagnement technique et une mise en réseau avec des villes prêtes à tester leurs solutions. Les domaines couverts sont variés : optimisation des flux de circulation, mobilité partagée, électrification des flottes ou encore outils numériques pour la planification urbaine.
En France, plusieurs projets pilotes émergent. Lyon teste des plateformes de données pour mieux gérer la circulation et réduire les embouteillages. Bordeaux expérimente de nouveaux services de vélos en libre-service adaptés aux périphéries, tandis que Nice étudie la mutualisation des livraisons du dernier kilomètre pour limiter la congestion. Ces initiatives permettent aux villes de réduire rapidement leurs émissions liées aux transports, tout en soutenant un tissu d’entreprises locales innovantes.
Des résultats attendus mais un cap encore incertain
L’ambition du programme est claire : accélérer la transition vers une mobilité urbaine décarbonée. Pourtant, les défis restent nombreux. Les collectivités manquent parfois de moyens financiers pour déployer à grande échelle les solutions testées. De plus, l’acceptabilité sociale des nouveaux dispositifs peut freiner leur adoption, qu’il s’agisse de zones à trafic limité, de tarifications spécifiques ou de nouvelles infrastructures cyclables.
L’Union européenne espère que l’effet d’entraînement du programme permettra de structurer un véritable marché européen de la mobilité durable. Si les expérimentations locales se confirment, EU-Propel pourrait devenir un modèle de coopération entre startups, chercheurs et collectivités, capable de transformer en profondeur les transports urbains.