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Vivre à trente minutes de tout, un modèle possible en France

Rue de centre-ville piétonne avec commerces de proximité et piste cyclable

Les territoires de la demi-heure visent à rapprocher services, logements et emplois pour réduire la dépendance à la voiture

Inspiré du concept de la « ville du quart d’heure », le modèle des territoires de la demi-heure propose d’organiser les espaces urbains et périurbains de manière à ce que les habitants puissent accéder à l’essentiel de leurs besoins en trente minutes maximum, à pied, à vélo ou en transports collectifs. Cette approche vise à réduire la dépendance à la voiture individuelle, tout en améliorant la qualité de vie. Mais sa mise en œuvre en France reste pleine d’incertitudes.

Un modèle attractif pour la transition écologique

L’idée séduit car elle répond à plusieurs enjeux : limiter les émissions liées aux déplacements, réduire les embouteillages et créer des environnements plus agréables. Dans les grandes villes, la généralisation des pistes cyclables, le développement de transports collectifs de proximité et la création de pôles multiservices renforcent cette logique. Des quartiers de Lyon ou de Paris expérimentent déjà ce type d’aménagements.

Les bénéfices environnementaux sont clairs : moins de kilomètres parcourus en voiture signifie moins de CO₂, moins de bruit et moins de pollution de l’air. De plus, rapprocher logements, emplois et services contribue à la revitalisation de certains centres urbains et limite l’étalement périurbain.

Des obstacles sociaux et territoriaux importants

Cependant, transposer ce modèle à l’échelle nationale se heurte à plusieurs défis. Dans les zones rurales ou périurbaines, l’accès aux services reste limité et les distances sont bien supérieures à trente minutes. Le concept nécessite donc d’importants investissements pour développer des mobilités alternatives et renforcer la présence de commerces et services publics.

La question sociale est également centrale : les loyers plus élevés dans les centres bien desservis risquent d’exclure les ménages modestes, alors même que ce sont eux qui dépendent le plus de la voiture. Pour que les territoires de la demi-heure deviennent une réalité inclusive, les politiques publiques devront concilier urbanisme durable, mixité sociale et équité territoriale.

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