Réduire l’empreinte carbone du dernier kilomètre
En France, le transport de marchandises génère près d’un quart des émissions liées aux mobilités. Dans les centres-villes, la multiplication des livraisons accentue la pollution de l’air et l’encombrement. Pour y répondre, de nombreuses villes testent des alternatives : véhicules électriques ou à hydrogène, vélos-cargo, mutualisation des livraisons ou encore consignes automatiques.
Des initiatives locales montrent leur efficacité. À Paris, le recours aux vélos-cargo a déjà permis de remplacer plusieurs milliers de tournées en camionnette. À Bordeaux, des plateformes de logistique urbaine mutualisent les flux de plusieurs entreprises, réduisant ainsi les trajets redondants. Ces innovations, soutenues par des financements publics, contribuent à réduire les émissions de CO₂ tout en améliorant la fluidité de la circulation.
Vers une réorganisation structurelle de la logistique
Au-delà des solutions techniques, la mutation de la logistique urbaine suppose une réorganisation profonde. La mise en place de hubs logistiques en périphérie, combinée à des centres de distribution de proximité, facilite le déploiement de modes doux pour les derniers kilomètres. Certaines collectivités envisagent même d’imposer des créneaux horaires pour limiter la circulation de véhicules polluants aux heures de pointe.
Mais cette transformation reste lente. Les coûts d’investissement sont élevés et la coordination entre acteurs publics et privés demeure complexe. La réussite dépendra de la capacité à articuler réglementations, innovations technologiques et incitations économiques. Si elle est bien menée, la logistique urbaine durable pourrait devenir un levier clé pour améliorer la qualité de l’air et réduire l’empreinte environnementale des villes françaises.