Valoriser plutôt que jeter
De nombreuses initiatives privilégient la redistribution des surplus aux populations dans le besoin. En France, le réseau des Banques Alimentaires collabore avec la grande distribution pour récupérer les invendus encore consommables. En Espagne, des plateformes numériques comme Encantado de Comerte permettent aux commerçants de vendre à prix réduit leurs produits proches de la date de péremption. Ce modèle se développe également au Danemark avec Too Good To Go, qui connecte consommateurs et commerçants via une application mobile.
Innover dans la transformation des surplus
Des entreprises misent sur la transformation des invendus pour créer de nouveaux produits. Aux Pays-Bas, Instock fabrique bières, granolas ou plats préparés à partir de surplus alimentaires. En Italie, certaines start-ups transforment les fruits et légumes écartés des circuits classiques en jus ou en confitures. Ces approches réduisent non seulement les pertes, mais participent aussi à la création d’emplois locaux dans l’économie circulaire.
Des politiques publiques encore inégales
Si la France a été pionnière avec sa loi de 2016 obligeant les grandes surfaces à donner leurs invendus alimentaires à des associations, tous les pays européens ne disposent pas encore de cadres réglementaires aussi stricts. La Commission européenne travaille toutefois à un objectif commun de réduction de 50 % du gaspillage alimentaire d’ici 2030, en cohérence avec les Objectifs de développement durable de l’ONU. La réussite dépendra de la capacité des États à soutenir les acteurs locaux et à favoriser l’innovation logistique et technologique.