Une urgence environnementale face aux menaces
Les océans couvrent environ 71% de la surface terrestre et sont essentiels à la régulation du climat, à la production de oxygène, et au maintien de la biodiversité. Pourtant, ils sont aujourd’hui confrontés à une multitude de menaces. Selon l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change), la température des océans a augmenté de 0,5°C en moyenne depuis 1970, une tendance qui entraîne la montée du niveau des mers, la désacidification des océans et la perte de biodiversité marine.
Les pratiques de pêche non durables, le rejet de plastiques et la pollution chimique sont autant de facteurs qui menacent la santé des écosystèmes marins. Le Corail, par exemple, subit de graves dommages avec le blanchissement des récifs coralliens qui menace leur existence. Les experts estiment qu’en 2050, 90% des récifs coralliens pourraient être perdus si les tendances actuelles persistent.
Les engagements pris lors du sommet
Le sommet sur l’océan a été l’occasion pour les gouvernements, les entreprises et les organisations internationales de prendre des engagements pour renforcer la protection des océans et réduire leur dégradation. Plusieurs annonces majeures ont été faites. La création de nouvelles aires marines protégées a été une priorité, avec plusieurs pays qui ont pris l’engagement d’étendre leur réseau d’aires marines. En 2025, le Canada et la Norvège ont annoncé l’extension de leurs aires marines protégées, respectivement de 500 000 km² et 200 000 km².
Un autre aspect central des discussions a été la réduction de la pollution plastique. Le sommet a vu l’adoption d’un plan global pour lutter contre cette pollution dans les océans. L’ONU a lancé un programme de financement pour encourager les technologies de recyclage des plastiques et réduire les plastiques en mer. Un objectif de réduction de 50% des plastiques en mer d’ici 2030 a été adopté.
Les solutions basées sur la nature ont également été mises en avant, avec des initiatives pour restaurer les mangroves et protéger les herbiers marins, essentiels pour la captation du carbone et la protection des côtes.
Les avancées scientifiques et les innovations pour la préservation marine
Le sommet a également mis en lumière les dernières avancées scientifiques et technologiques pour préserver la santé des océans. Des initiatives telles que le monitoring en temps réel des zones marines protégées grâce à des satellites et des drones permettent désormais de suivre l’évolution de la biodiversité marine et d’intervenir rapidement en cas de menace.
Des innovations dans la biotechnologie ont également été présentées pour lutter contre la pollution marine. Par exemple, des projets de biorémédiation utilisant des organismes marins pour dégrader les déchets plastiques ont été développés et testés avec succès dans plusieurs pays européens. Ces solutions permettent de traiter la pollution marine de manière naturelle et durable.
Les enjeux de la gouvernance mondiale de l’océan
L’un des principaux défis soulevés lors du sommet reste la gouvernance mondiale de l’océan. Bien que de nombreuses actions locales et régionales aient été mises en place, la cohérence internationale reste un enjeu majeur. Le sommet a souligné la nécessité d’une meilleure coordination entre les pays, les organisations internationales et les acteurs privés pour garantir la mise en œuvre efficace des engagements.
Le traité sur la gouvernance des océans, signé lors du sommet, prévoit une coopération accrue entre les nations pour mieux gérer les ressources marines, limiter les zones de pêche illégale et renforcer la protection des espèces menacées.
Un avenir encore incertain, mais des espoirs renforcés
Malgré les avancées significatives, l’avenir des océans reste incertain face à l’accélération des changements climatiques et aux pressions humaines continues. Les engagements pris lors du sommet sont un pas important, mais leur succès dépendra de la mise en œuvre effective des actions promises et du respect des engagements financiers.
En 2025, les solutions existent pour restaurer la santé des océans et limiter leur dégradation, mais la route reste semée d’embûches. La clé de la réussite réside dans la collaboration internationale et l’engagement des citoyens pour protéger nos océans, véritables poumons de la planète.