ExxonMobil, l’un des géants mondiaux de l’industrie pétrolière et pétrochimique, a annoncé en avril 2025 qu’elle réduirait ses activités en France, entraînant la suppression de 677 emplois d’ici la fin de l’année. Cette décision fait suite à une réorganisation stratégique de ses opérations en Europe, malgré des bénéfices élevés dans le secteur pétrochimique. Ce tournant marque un changement important dans l’industrie et soulève des questions sur l’avenir des emplois dans les secteurs liés aux énergies fossiles.
Une réduction d’activités dans un contexte de transition énergétique
ExxonMobil justifie cette réduction par la nécessité de se concentrer sur des investissements plus rentables dans des régions où les perspectives de croissance sont plus importantes. Cependant, cette annonce intervient alors que la France et l’Union européenne accélèrent leur transition énergétique vers les énergies renouvelables. L’industrie pétrochimique, largement alimentée par les énergies fossiles, est de plus en plus perçue comme non durable à long terme, ce qui pourrait expliquer les ajustements stratégiques d’ExxonMobil en Europe.
Cette réduction des activités a des conséquences économiques importantes, notamment dans la région de Gravenchon, où l’entreprise emploie un grand nombre de personnes. Les syndicats et les travailleurs s’inquiètent de l’impact social de cette décision, d’autant plus qu’ExxonMobil n’a pas annoncé de plan de reconversion pour les employés concernés.
Des enjeux pour l’avenir de l’industrie et des politiques énergétiques
Cette décision soulève également des questions sur l’avenir des industries pétrochimiques en France et en Europe. Alors que l’UE s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, de plus en plus de grandes entreprises du secteur de l’énergie fossile réorientent leurs investissements vers des solutions plus durables. Cependant, la transition énergétique doit également s’accompagner de mesures pour soutenir les travailleurs et les communautés qui dépendent de ces industries.
Les autorités françaises devront accompagner cette transition en garantissant des formations, des aides à la reconversion professionnelle et des solutions pour faciliter le passage vers des emplois verts et durables.