Énergies renouvelables : où en est la France au premier trimestre 2025 ?

Énergies renouvelables : où en est la France au premier trimestre 2025 ?
Une croissance en demi-teinte pour le début d’année Le premier trimestre 2025 offre un bilan contrasté pour les énergies renouvelables en France. Si certaines filières poursuivent leur développement, d’autres peinent à atteindre les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Dans un contexte d’urgence climatique et de besoin d’indépendance énergétique, ce début d’année apparaît comme un signal d’alerte.

L’électricité d’origine renouvelable a représenté environ 27 % de la consommation nationale au cours des trois premiers mois de l’année, un chiffre en légère baisse par rapport à la même période en 2024. Cette baisse s’explique notamment par des conditions météorologiques défavorables et des retards dans la mise en service de nouvelles installations.

Éolien et solaire : des dynamiques contrastées

Le parc éolien terrestre continue sa progression, avec près de 600 MW supplémentaires raccordés depuis janvier. Toutefois, les projets rencontrent toujours des obstacles liés à l’acceptabilité locale, aux recours juridiques et à la lenteur des procédures administratives.

Le solaire photovoltaïque, quant à lui, connaît une dynamique plus soutenue, avec plus de 750 MW installés sur le trimestre. Le développement de l’autoconsommation, soutenu par les aides publiques, contribue à cette tendance, tout comme la croissance du solaire en toiture dans les zones résidentielles et commerciales.

Hydraulique et biomasse : une stabilité fragile

La production hydroélectrique est restée stable par rapport à l’an dernier, mais elle reste vulnérable aux aléas climatiques. Le faible enneigement hivernal et les niveaux bas des nappes phréatiques pourraient affecter les performances des barrages au printemps et en été.

La filière biomasse-énergie progresse lentement. Si le bois-énergie reste la principale source, le biogaz peine encore à décoller, malgré les objectifs ambitieux fixés par l’État. Les tensions sur les approvisionnements et les incertitudes réglementaires freinent son développement.

Des signaux encourageants mais insuffisants

Le rythme actuel de développement des énergies renouvelables reste en deçà des trajectoires nécessaires pour atteindre les objectifs de 2030. La France doit non seulement accélérer les raccordements, mais aussi renforcer la planification territoriale, simplifier les procédures et mobiliser les investissements.

Des efforts particuliers sont attendus sur le stockage de l’électricité, l’adaptation du réseau et l’intégration locale des projets. Le soutien des collectivités, des entreprises et des citoyens sera déterminant pour faire des renouvelables un véritable pilier de la transition énergétique française.