Des chiffres effrayants
Le développement numérique, loin de réduire l’empreinte écologique, l’accentue. Selon une étude de l’Ademe et de l’Arcep, le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone française, génère 20 millions de tonnes de déchets annuellement, et utilise 62,5 millions de tonnes de ressources. Un rapport sénatorial met même en garde : sans politique de sobriété numérique, ce chiffre pourrait atteindre 6,7 % des émissions de gaz à effet de serre en 2040, dépassant même le transport aérien. « La dématérialisation cache des infrastructures et pléthore d’appareils très gourmands en ressources et en énergie, » souligne l’étude.
Acheter moins et mieux
Pour inverser cette tendance, la clé est de réduire la surconsommation numérique. L’étape de fabrication des appareils high-tech représente 78 % de leur impact environnemental, révèle l’étude Ademe-Arcep. Il est donc crucial d’allonger la durée de vie de nos équipements. Malheureusement, 84 % des utilisateurs renouvellent leur smartphone en moins de trois ans, et près de la moitié des téléviseurs en moins de cinq ans, selon les Baromètres du numérique de l’Arcep. « Préférez un modèle reconditionné pour réduire l’impact environnemental jusqu’à 91 % par an, » conseille l’Ademe. Le choix d’appareils économes en énergie et durables est également essentiel, avec l’aide des labels environnementaux EPEAT et TCO Certified.
Donner une deuxième vie
Prendre soin de ses appareils numériques prolonge leur durée de vie et réduit leur impact écologique. Des gestes simples comme éviter la surchauffe, nettoyer régulièrement, et maintenir une charge entre 20 et 80 % pour les batteries sont recommandés. En cas de panne, plutôt que de jeter, privilégiez la réparation. Les garanties commerciales et légales offrent une protection, mais des initiatives comme Reparacteurs.artisanat.fr et les Repair Cafés permettent également d’obtenir de l’aide. « Pensez à recycler en dernier recours, » rappelle-t-on.