Les crèmes solaires contiennent des substances chimiques nocives pour les coraux, selon l’Anses

Les crèmes solaires contiennent des substances chimiques nocives pour les coraux, selon l’Anses
Une étude menée Outre-mer par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé l’effet négatif de certains composés chimiques sur les coraux. Les substances toxiques présentes dans les crèmes solaires sont notamment pointées du doigt.

Des substances chimiques nocives pour les coraux

Une étude menée par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) en Outre-mer a confirmé l’effet négatif de certaines substances chimiques sur les récifs coralliens. Selon le rapport de l’Anses publié ce lundi, « L’expertise montre que la moitié des substances évaluées peut présenter des risques pour les récifs coralliens et contribuer à leur dégradation », précisant que ce nombre est « très probablement sous-estimé ». Au total, 53 substances ont été évaluées, dont des filtres UV, des hydrocarbures, des pesticides et des métaux.

 Des mesures pour protéger les écosystèmes marins

L’Anses avait été saisie en 2018 par le gouvernement et l’Office français de la biodiversité (OFB) pour réaliser un état des lieux. La France s’intéresse particulièrement à la question car elle abrite 10 % des récifs coralliens du monde avec ses territoires d’outre-mer. L’étude s’est ainsi principalement appuyée sur des données disponibles en Guadeloupe, Martinique, à La Réunion et à Mayotte.

L’Anses recommande donc de créer ou de renforcer la surveillance et le suivi des substances chimiques et d’améliorer les réseaux d’assainissement des eaux usées. Elle préconise également de limiter les rejets de substances dangereuses à la source, notamment avec des interdictions réglementaires de mise sur le marché.

Les crèmes solaires ont été particulièrement mises en cause, avec trois substances identifiées comme toxiques pour les coraux : l’oxybenzone, l’octinoxate et l’octocrylène. La France souhaite que le dossier soit géré à l’échelle européenne pour protéger les écosystèmes marins. Les assertions de protection de l’environnement portées par certaines marques de crèmes solaires devront être justifiées pour éviter la présence de substances incompatibles avec la protection des milieux marins.