L’État français investit deux milliards d’euros pour verdir l’économie : prêts verts et exigences écologiques au rendez-vous

L’État français investit deux milliards d’euros pour verdir l’économie : prêts verts et exigences écologiques au rendez-vous
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a dévoilé une initiative majeure pour accélérer l'adaptation des entreprises au changement climatique. Annonçant un soutien financier de deux milliards d'euros sous la forme de prêts verts, cette mesure vise à encourager la transition écologique des entreprises. Parallèlement, des exigences strictes sont imposées aux grandes entreprises publiques pour assurer leur résilience face aux défis climatiques.

Prêts verts pour la transition écologique des entreprises

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a révélé ce jeudi 8 février 2024, une nouvelle stratégie audacieuse pour favoriser l’adaptation des entreprises françaises au changement climatique. Annonçant un financement de deux milliards d’euros, ces prêts verts, gérés par la Banque publique d’investissement (Bpifrance), représenteraient un levier financier crucial. « Je suis dans mon bureau pour faire des économies, pour réduire la dépense publique et pour accélérer le désendettement, certainement pas pour ouvrir tout grand la pompe à subventions », a souligné le ministre. Les prêts, disponibles dès mars, seront octroyés en deux phases : les montants dépassant 200 000 euros pourront être sollicités à la Bpifrance, tandis que les prêts de montants inférieurs seront disponibles auprès des agences bancaires à partir de juillet. Ces fonds visent à soutenir la mise en œuvre de plans d’action destinés à optimiser les procédés et à réduire l’impact environnemental des entreprises.

Contraintes pour les grandes entreprises publiques

En parallèle, Bruno Le Maire a imposé des exigences contraignantes aux grandes entreprises publiques jouant un rôle essentiel dans les secteurs énergétiques et de transports, telles que la SNCF, EDF, et RTE. D’ici la fin de 2024, elles devront présenter des plans détaillés d’adaptation au réchauffement climatique. « Je ne veux pas que ces équipements vitaux puissent être menacés par des fortes chaleurs, des inondations et des tempêtes », a insisté le ministre. Ces plans devront comporter des propositions précises, détaillées et chiffrées, reflétant l’engagement du gouvernement envers la protection des infrastructures critiques.

Refus des rénovations non écologiques 

Au-delà des prêts verts, le gouvernement français met l’accent sur l’efficacité énergétique en refusant toute demande de rénovation de bâtiment public qui ne prendrait pas en compte le changement climatique. « Il est beaucoup moins coûteux de nous adapter maintenant que de réparer ou de réagir demain », a résumé Bruno Le Maire. Cette approche proactive vise à stimuler la transition écologique en incitant les acteurs publics à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Ces refus de projets non écologiques s’inscrivent dans une vision globale du ministre, considérant les prêts garantis comme « un outil infiniment plus efficace » sans entraîner de dépenses publiques.

Réunion au sommet pour fixer les priorités

Bruno Le Maire et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avaient convoqué une réunion majeure à Bercy avec les représentants des filières économiques et les organisations syndicales. Cette rencontre, visant à définir les priorités et objectifs concrets pour l’adaptation des entreprises au changement climatique, souligne l’importance accordée par le gouvernement à cette transition.