Auto-solisme persistant malgré l’intérêt pour le covoiturage
Selon une étude menée par Vinci, plus de 80 % des conducteurs sont seuls à bord de leur véhicule entre 7 heures et 10 heures du matin aux abords de dix métropoles françaises. Cette étude a examiné plus de 500 000 véhicules entre mai et juin 2023 à l’aide de caméras et d’une technologie d’intelligence artificielle. Le taux d’auto solisme atteint son pic à 87 % à 8 heures et diminue légèrement après 9 heures pour se stabiliser à 78 % à 10 heures. Malgré un intérêt croissant des Français pour le covoiturage, ces chiffres révèlent que les trajets domicile-travail sont encore largement effectués en solitaire.
Vinci note que bien que le taux d’autosolisme ait légèrement diminué par rapport à l’automne 2022, il reste insuffisant pour atteindre l’objectif gouvernemental de 1,75 personne en moyenne par véhicule. Actuellement, la moyenne est de 1,26 personne par véhicule, légèrement en hausse par rapport à 1,24 à l’automne 2022. Pour atteindre cet objectif, Vinci estime qu’il faudrait doubler le nombre de covoitureurs.
Encourager le covoiturage avec des primes
Dans le cadre de la planification écologique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports d’ici 2030, le gouvernement français mise sur une augmentation significative du covoiturage. Alors que le nombre de trajets covoiturés par jour s’élève à 21 000 en 2023, il devrait atteindre 196 000 en 2030. Pour inciter les automobilistes à opter pour le covoiturage, le gouvernement a annoncé en décembre une prime de 100 euros pour ceux qui se lancent dans cette pratique en 2023, dans le cadre d’un plan de 150 millions d’euros au total.
Malgré les avantages du covoiturage en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de désengorgement du trafic, les conducteurs solitaires continuent de dominer les routes françaises le matin. La transition vers un modèle de transport plus durable reste un défi, mais les incitations financières pourraient contribuer à changer les comportements.
L’étude de Vinci met en lumière le taux élevé d’auto-solisme chez les conducteurs français le matin, malgré un intérêt croissant pour le covoiturage. Pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement français mise sur une augmentation significative du covoiturage et propose des primes pour encourager cette pratique. Le défi de la transition vers un mode de transport plus durable demeure, mais les incitations financières pourraient jouer un rôle clé dans la modification des habitudes de déplacement.
