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L’industrie de l’élimination du carbone conteste les conclusions d’un organisme des Nations unies

Les représentants de l’industrie de l’élimination du carbone ont contesté un document publié cette semaine par un organisme scientifique des Nations unies, qui met en doute l’utilité de cette technologie naissante dans le cadre des efforts visant à limiter le réchauffement de la planète.

La Coalition pour le captage du carbone représente plus de 100 entreprises membres, ONG et groupes d’indépendants travaillant sur les technologies de captage direct de l’air, de captage et de stockage du carbone, dans lesquelles des gouvernements tels que les États-Unis et le secteur privé ont injecté des milliards de dollars pour aider à la commercialisation de la technologie.

Elle a envoyé une lettre datée du 25 mai à un organe consultatif nommé par l’ONU, contestant son affirmation selon laquelle les activités d’élimination du carbone sont « technologiquement et économiquement non prouvées » et « ne servent aucun des objectifs » du marché mondial du carbone prévu à l’article 6 de l’accord de Paris sur le climat de 2015.

« La mise à l’échelle des méthodes d’élimination du dioxyde de carbone (CDR) est de plus en plus reconnue comme un élément central de la compensation des émissions dans les secteurs dont les émissions sont difficiles à réduire, tels que le transport maritime et l’aviation, et après 2050, de la réduction de la concentration de CO2 restant dans l’atmosphère », a déclaré la coalition dans la lettre.

Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies a estimé que des milliards de tonnes de carbone devront être aspirées de l’atmosphère chaque année pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, limite qui, selon les scientifiques, permettrait d’éviter les conséquences les plus dévastatrices du changement climatique.

Une technologie trop coûteuse et qui ne répond pas au développement durable

De nombreux défenseurs de l’environnement ont déclaré que cette technologie permettait de poursuivre la production de combustibles fossiles, mais les partisans de cette technologie affirment que toutes les méthodes doivent être essayées si l’on veut freiner le changement climatique.

La planète se réchauffe actuellement à un rythme d’environ 1,1 °C.

Le groupe de supervision des Nations unies, appelé organe de supervision de l’article 6.4, a déclaré que les activités d’élimination du carbone « ne contribuent pas au développement durable » et que leur coût élevé les rend inadaptées aux économies en développement.

L’organe, qui se réunit la semaine prochaine à Bonn, en Allemagne, est chargé de formuler des recommandations sur l’élimination du carbone et les méthodes utilisées sur les marchés du carbone, qui seront examinées plus tard dans l’année lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP28, à Dubaï.

À ce jour, la plus grande usine de captage et stockage de carbone se trouve en Islande. Elle ne capture que 4 000 tonnes de carbone par an et ses coûts sont élevés, selon son propriétaire Climeworks.

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