COP27 : L’Europe « déçue » par la déclaration finale du sommet mondiale

COP27 : L’Europe « déçue » par la déclaration finale du sommet mondiale
La conférence sur le climat de l’ONU a adopté un texte dimanche 20 novembre 2022, à l’issue des deux semaines de débats. Un texte qui manque d’ambition selon l’union européenne, qui s’est dit « déçue ».

Après deux semaines de débats, la conférence sur le climat des Nations unies a pris fin avec un jour de retard sur le calendrier (ce qui en fait une des COP les plus longues), pourtant, cela n’a pas suffit.

Dimanche 20 novembre, la déclaration finale réaffirmait l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C et annonçait une aide aux pays pauvres les plus affectés par le réchauffement climatique.

Et c’est à peu près tout.

COP 27 : La déception

Si Sameh Choukri, le président égyptien de la conférence, déclarait à son issue :« Ça n’a pas été facile, mais nous avons finalement rempli notre mission », le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, était quant à lui, sans doute plus lucide et honnête.

« Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant – et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu », a-t-il regretté. L’union européenne, s’est dite, quant à elle, « déçue » par l’accord sur les émissions.

Le texte final, arraché par les participants, fruit de nombreux compromis, appelle à une réduction rapide » des émissions de gaz à effet de serre sans ambition nouvelle par rapport à la COP de Glasgow en 2021.

L’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, a été réaffirmé dans cette déclaration finale. Pour autant, les engagements actuels des pays signataires ne permettent pas de tenir cet objectif, ni même de contenir l’élévation de la température à +2 °C.

Bien qu’intégralement tenus, ces engagements mettraient au mieux le monde sur la trajectoire de +2,4 °C à la fin du siècle, voire, au rythme actuel des émissions, à celle vraiment de +2,8 °C.

Une aide « historique » pour les pays pauvres les plus affectés

Cette édition de la COP a cependant été marquée par une résolution nouvelle, emblématique, qualifiée d’« historique » par ses promoteurs, à propos « des dégâts causés par le changement climatique déjà subis par les pays les plus pauvres ».

« Les pertes et dommages dans lespays vulnérables ne peuvent désormais plus être ognorés même si certains pays développés avaient décidé d’ignorer nos souffrances », a souligné auprès de France 24, Vanessa Nakate, une jeune militante ougandaise.

« Ce dossier des pertes et dommages climatiques des pays pauvres avait failli faire dérailler la conférence, avant de faire l’objet d’un texte de compromis de dernière minute qui laisse de nombreuses questions en suspens, mais acte le principe de la création d’un fond financier spécifique », rapportent nos confrères journalistes pour 20 Minutes.

Malheureusement, la lutte mondiale contre les changements climatiques et les scénarios catastrophiques qu’ils engendrent n’est pas prête d’aboutir sur un plan d’action réellement efficace.

La prochaine édition de la COP se tiendra aux Émirats arabes unis à la fin de l’année 2023 et promettent déjà de nouveaux affrontements.