Ecomobilité : Encore trop de trajets du quotidien en voitures

Ecomobilité : Encore trop de trajets du quotidien en voitures
La 21e Semaine européenne de la mobilité vise à faire découvrir les mobilités douces et actives aux Européens. Notamment pour les trajets entre le domicile familiale et l’école des enfants.

Plus de 12 millions d’élèves prennent chaque jour le chemin de l’école en France. Le matin et le soir.

A cela s’ajoute un million d’enseignants, soit au moins 26 millions de déplacements, en plus des autres mobilités quotidiennes.

« 30 %, ça reste beaucoup »

Selon le bureau d’études Eco CO2, 30 % de ces trajets se font en voiture.

« Selon les années, la marche oscille entre 25 et 28 %. Le vélo et toutes les mobilités actives dont on parle de plus en plus (trottinettes, skate…) restent marginaux. De l’ordre de 3 à 4 %. Et puis, il y a la voiture, choisie pour plus de 30 % de ces trajets, dont seulement 1 % en covoiturage », rapporte Bertrand Dumas, en charge du programme Moby pour Eco CO2.

Le projet Moby, qui accompagne les collectivités et les écoles dans leurs plans de déplacements établissement scolaire (PDES), a pour objectif de tout faire pour que le trajet jusqu’à l’école se fasse en mobilité douce plutôt qu’en voiture.

« La voiture reste le premier mode de transport en France (pour 62,8 % des 181 millions de déplacements quotidiens). Néanmoins, les trajets domicile-école ont la particularité d’être courts. En moyenne, les écoliers vivent à moins de 2 km de leur école. On passe à 5 km pour un collégien, et un petit peu plus pour un lycéen. », développe Bertrand Dumas. Selon lui, « les mobilités actives sont parfaitement adaptées à ces distances. Elles sont souvent même plus rapides que la voiture, en particulier en milieu urbain ».

Plus de 30 % des trajets domicile-école, ça reste beaucoup », s’inquiète-t-il.

Projet Moby

Le projet Moby, lancé en 2018 et déployé dès la rentrée 2020, « réunit la collectivité (élus techniciens), des représentants de la communauté éducative (directeur d’établissement, enseignants…), des parents d’élèves, des associations de riverains, des élèves… ». Après quoi, « est élaboré un plan d’action : les infrastructures, c’est à dire les aménagements à faire autours de l’école, jusqu’à parfois reprendre tout le plan de circulation lorsqu’il est jugé trop accidentogène. Puis les actions de report modal : tous les services pour que les parents aient la possibilité d’opter pour des modes de déplacement actifs ou partagés. Par exemple, la création d’un service de covoiturage ou de pedibus. » Et finalement « l’acculturation à la mobilité : le volet pédagogique du programme (…) lancer et nourrir le débat sur nos mobilités et l’impact qu’elles peuvent avoir sur notre empreinte carbone ».

La France compte environ 60 000 établissements scolaires pour seulement 300 programmes Moby.

Aujourd’hui, 192 écoles élémentaires et 41 établissements du secondaire se sont engagés dans cette démarche.