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Finance : Les économies financières pourraient avoir un impact lourd sur notre empreinte carbone

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Changedebanque.org élaboré par l’ONG Reclaim Finance, permet de se rendre compte du poids lourd de notre empreinte carbone que représentent nos épargnes.

Notre épargne pourrait avoir un effet monstrueux sur le climat selon la banque où il est placé.

Depuis plusieurs années, l’ONG Oxfam France travaille à mesurer l’impact des banques sur le climat et affirme que suivant la banque où il est placé, l’argent peut devenir le premier émetteur de CO2.

« Quand l’épargne carbone annuelle moyenne d’un Français est de 11,2 tonnes équivalent CO2 (eqCO2) par an, celle de son épargne grimperait à 16 tonnes eqCO2 par an pour 25 000 euros placés à la Société Générale », a calculé l’ONG. « C’est 15 tonnes eqCO2 chez BNP Paribas, 11 tonnes au Crédit Agricole… contre 8,8 tonnes à La Banque Postale ».

Les banques, selon comment elles utilisent l’épargne de leurs clients, jouent donc un rôle majeur dans l’équation climatique. « Elles sont indispensables pour financer la transition, mais peuvent aussi contribuer à aggraver le dérèglement climatique, en finançant le développement d’activités incompatibles avec les objectifs internationaux », explique l’ONG Reclaim Finance, qui étudie l’impact de la finance sur le climat.

Ce lundi 12 septembre 2022, l’ONG a lancé Changedebanque.org, un site qui permet de faire le tri entre les différentes banques françaises qui aggravent la situation climatique et celles qui proposent des alternatives écoresponsables.

Neutralité carbone d’ici 2050

« Les grandes banques françaises ont pour beaucoup rejoint la Net-Zero Banking Alliance qui se fixe l’objectif de la neutralité carbone d’ici à 2050, avec une réduction de leurs émissions de 50 d’ici à 2030. Cela implique d’en finir immédiatement avec les investissements dans les nouveaux projets énergies fossiles, charbon, pétrole ou gaz », explique Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance.

« Entre 2016 (au lendemain de l’accord de Paris) et 2021, les grandes banques françaises, de BNP Paribas à Natixis en passant par le Crédit Agricole ou la Société Générale, ont alloué plus de 350 milliards de dollars aux énergies fossiles », déplore Lucie pinson.

Mais selon elle, « cette source d’argent n’est toujours pas tarie. Autant les banques françaises se sont mises en ordre de marche sur le charbon, autant elles continuent à soutenir financièrement des projets ou des entreprises qui continuent de se développer dans le gaz et le pétrole ».

Changedebanque.org devrait susciter des passages à l’action et notamment d’informer son conseiller bancaire de sa décision de changer de banque : « Le site ne s’adresse pas qu’aux particuliers. Nous avons travaillé sur divers profils, étudian.e, chef.fe d’entreprise, représentent.e de collectivité ou de fondation. L’enjeu, au-delà de l’action individuelle que représente le fait de changer de banque, est de susciter un élan collectif. »

« La banque verte parfaite n’existe pas », conclut Changedebanque.org.

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