Gaspillage : La ville de Sedan veut limiter la perte d’eau potable dans les canalisations

Gaspillage : La ville de Sedan veut limiter la perte d’eau potable dans les canalisations
Le département des Ardennes, et notamment la ville de Sedan, investissent dans des travaux d’envergure afin de limiter la perte d’eau potable, dont 31 % n’arrivent pas à destination.

Ardennes Métropole a lancé un projet de travaux visant à remplacer des canalisations d’eau potable à Sedan.

Une enquête relayée par Le Parisien le 21 août 2022 a montré combien les tuyaux sont pour beaucoup usés, et laissent échapper une grande trop grande quantité d’eau dans le département.

D’après l’étude, les Ardennes font partie des départements où le réseau potable subit le plus de pertes en France. Chaque année, c’est 31 % de ce précieux liquide qui n’arrive pas au robinet, perdus dans les canalisations. C’est l’équivalent d’un tiers, soit un milliard de m³. Une déperdition qui représente « l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 18 millions d’habitants ».

« Demain il n’y aura plus d’eau dans les tuyaux. On a un problème majeur et récurrent à régler. », a alerté l’hydrologue Emma Haziza, alors qu’une centaine de communes ont connu des coupures d’eau cet été 2022.

Un gros chantier de rénovation

A Sedan, la municipalité s’est mise à l’œuvre et remplace progressivement ses quelques 1 247 kilomètres antédiluviens tuyaux de fonte, parfois centenaires, qui alimentent environ 40 000 foyers.

Interrogé par France 3 Champagne-Ardenne, Tristan Joly, responsable du chantier a dû « éventrer trottoirs et chaussée à la pelleteuse ».

« On vient de tomber sur un tuyau d’assainissement qui est assez vieux », explique-t-il. « Ce dernier est tout rouillé. Un jour il va casser, c’est sûr ».

En prévision d’un avenir incertain pour l’eau

D’après France 3 Grand Est, le coût du chantier est estimé à 90 000 euros et devrait durer trois ans.

Un gros investissement qui risque de se répercuter sur le prix de l’eau du robinet, tant les coûts des matériaux et des énergies s’enflamment.

Patrice Thomas, directeur technique, explique quant à lui que, ce nouveau réseau d’eau devrait durer : « Ça devrait mieux endurer les problématiques de rétractation des sols qu’on est condamné à subir dorénavant. On voit sur les anciens modèles de fonte ou de PVC qu’on a énormément de casse à gérer. Presque plus que ce que nous avions jadis dans les hivers rigoureux au moment du dégel ».

Entre réchauffement climatique et inflation des prix, le département des Ardennes prend ainsi de l’avance sur l’impact des changements de notre environnement.