Produire de l’électricité verte en ville. C’est l’objectif de la start-up Unéole basée à Douai, dans le nord de la France.
Énergies renouvelables
La jeune entreprise créée en 2014 par Quentin Dubrulle, a mis au point des éoliennes tout en inox et en aluminium, de 3 mètres de haut, de 200 kilos, qui s’installent sur 10m2 de toit plat.
La première maquette est fabriquée en 2013 par un groupe d’étudiants d’Yncrea : « C’était un prototype à base de toile de lin, très performant mais qui manquait de robustesse » , explique Quentin Dubrulle. « Mais l’idée était là : concevoir une éolienne sans mât, de taille réduite, la moins polluante et la plus efficiente pour être utilisée dans un environnement urbain ».
100 % made in France
« La forme de l’éolienne est étudiée pour obtenir le meilleur rendement possible avec les vents perturbés des villes. Elle ne génère aucun bruit ni aucune vibration, deux impératifs pour une utilisation urbaine », poursuit encore le PDG. Selon l’entrepreneur, le modèle actuellement commercialisé, est composé d’aluminium et d’inox, des matériaux qui octroient la résistance qui manquait à la première version.
Totalement confectionnées dans le nord de la France, Quentin Dubrulle précise que : « Le bureau d’études se trouve à Lille, l’aluminium vient de Dunkerque, l’inox se trouve à Lille, l’aluminium vient de Dunkerque, l’inox d’Isbergues et la fabrication se fait entre Linselles, la Madeleine et Ronchin ».
Premier essai à Arras
A Arras, une de ces éoliennes a été installée sur le toit d’un immeuble et permet de produire 300W d’électricité, couvrant de fait, la consommation courante des parties communes du bâtiment.
Le coût d’installation s’élève à 14 000 euros et ne sera rentabilisé qu’au bout de trente ans, mais ces éoliennes permettraient aux locataires d’alléger leurs charges de leur facture d’énergie.
« C’est une plateforme mixte qui permet de produire de l’énergie quasiment tout le temps, le jour, la nuit, l’hiver et l’été et avec un coût carbone très bas », précise Quentin Dubrulle.
Pour autant, la start-up souhaiterait améliorer encore son concept et surtout industrialiser leur production dans le but de faire baisser leur prix à 4 000 / 5 000 euros.
