Croc Fork : des couverts comestibles créés par des étudiantes toulousaines

Croc Fork : des couverts comestibles créés par des étudiantes toulousaines
A Toulouse, trois étudiantes sont en train de mettre au point leur idée de couverts jetables comestibles issus de fruits et légumes déclassés. Le produit particulièrement innovateur et écologique est en cours de brevetage et devrait être commercialisé à partir de l’été 2022.

Après des décennies d’utilisation polluante, les couverts en plastiques ont finalement été proscrits grâce à la loi Egalim. Le plastique a été remplacé, dans les couverts jetables, par de l’amidon de maïs ou du bambou.

Mais cette année, une idée nouvelle pourrait encore davantage révolutionner le monde de la vaisselle jetable et éviter coûte que coûte d’utiliser la poubelle…

Une idée ingénieuse

 

Ce sont trois jeunes étudiantes de l’école d’ingénieurs Purpan de Toulouse qui ont développé l’idée de créer des couverts comestibles. « Les couverts en bois sont dits recyclables, mais il est peu probable qu’ils le soient dans les faits. Et ceux que l’on dit biosourcés, biosourcés, fabriqués par exemple à partir de canne à sucre, nécessitent un processus de transformation plus énergivore que le plastique », explique Léa Maravelle, à l’initiative du développement du projet. Après une soirée tapas dans un restaurant, elle a eu le déclic en se servant de ses couverts en bois.

Accompagnée de Marie Varin et Victoria Pagès, deux amies elles aussi ingénieures, elle commence à sérieusement développer le projet nommé Croc Fork : constituer des couverts à usage unique à partir de fruits et légumes déclassés, afin de pouvoir les consommer après leur utilisation.

A base de patate douce, de fruits riches en fibre comme la pêche, la poire ou encore la pomme, les couverts sont ensuite enrobés, rigidifiés et imperméabilisés avec un mélange de produits gardés secrets (dont de la cire d’abeille).

« Nous utilisons de la matière première locale et issue de déchets, des fruits abîmés ou déclassés. Une fois qu’on aura utilisé les couverts, on pourra les manger, tout est comestible, la cire d’abeilles par exemple est utilisée dans la composition de nombreux bonbons durs. On pourra sinon les laisser par terre, en quelques jours ils seront dégradés », précise Léa Maravelle.

 

…et brevetée !

 

Le produit devrait être breveté d’ici la fin de l’année 2021, après quoi, elles pourront lancer la machine industrielle et nous, consommateurs, y auront accès dans les rayons dès l’été prochain.

Le prix aussi est (relativement) alléchant : le paquet de 100 couverts Croc Fork pourrait être commercialisé à 66 euros, contre 80 euros pour le bambou et 10 euros seulement pour le bois.

Autant de raisons de croire en l’avenir de cette idée originale. Le plastique est mort ! Vive le comestible !