Énergies renouvelables : le report du projet d’éoliennes flottantes en Méditerranée « fortement demandé »

Énergies renouvelables : le report du projet d’éoliennes flottantes en Méditerranée « fortement demandé »
Lors d’un débat public qui a eu lieu le dimanche 31 octobre 2021 à propos de l’installation d’éoliennes flottantes en Méditerranée, il a été « fortement demandé » d’en reporter le projet.

Le grand débat autours de l’installation de deux parcs éoliens flottants en Méditerranée n’a pas fini de faire couler l’encre.

Un report de trois ou quatre ans

Depuis le 12 juillet 2021, des milliers de participants à un grand débat public sur la question se sont exprimés avec « force », réclamant le report du projet et leur souhait d’une politique plus « claire » pour réduire la consommation d’énergie, selon l’AFP à qui s’est adressé le président de la Commission particulière du débat (CPDP), Étienne Ballan, enseignant à l’École nationale supérieure de paysage, qui avait déjà présidé au débat sur les éoliennes de Dieppe.

Face au projet du gouvernement français, plus de 10 000 défenseurs de l’environnement, des pêcheurs, des scientifiques, des élus locaux et même des plaisanciers se dressent et demandent « d’attendre trois/quatre ans pour récolter des données sur les possibles menaces pour la biodiversité, dont la faune marine », poursuit Étienne Ballan dans le communiqué.

Des fermes pilotes avant tout

« Dans tous les cas, ils demandent les retours des fermes pilotes avent de se prononcer », a-t-il encore précisé. Trois parcs pilotes devraient, en effet, voir le jour d’ici 2022-2023 dans l’Aude, au large de Gruissan et Leucate ainsi qu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône, dans les Bouches du Rhône.

« Il y a une incompréhension de la part du public qui voit l’État porter des projets de protection de la biodiversité et parallèlement des projets d’éoliennes offshore qui pourraient nuire à cette même biodiversité alors qu’il reconnaît (le gouvernement français) ne pas avoir assez de données », explique Étienne Ballan.

D’autant que, selon lui, « énormément de gens veulent consommer moins d’énergie et agir sur la question climatique ». C’est pourquoi ils demandent une « programme clair » de la consommation énergétique des parcs avant de décider de « faire des centrales, éoliennes ou autres ».

En plus du gouvernement, seuls le gestionnaire du réseau électrique RTE, les régions et une importante non négligeable de la filière industrielle, sont d’accord avec le calendrier proposé par l’État.

La synthèse de ce long débat devrait être rendu publique courant décembre et le gouvernement devrait arrêter son choix, à propos de ces parcs éoliens flottants, dès mars 2022, quelques semaines avant l’élection présidentielle.